J’ai récemment parcouru un article à la fois curieux et fascinant sur l’un des sites d’information aux relents propagandistes. Toutefois, le titre de l’article a eu un effet inattendu sur mon esprit, réchauffant mon cœur et m’insufflant un sentiment de fierté inédit en tant qu’Algérien. Ce titre percutant, « Les Chevaliers de l’Information Algérienne sur la Ligne de Feu, » suscite admiration et envie parmi les Arabes. C’est une première pour nous, en tant qu’Algériens déterminés et intrépides, de nous engager pleinement pour la cause arabe, de nous exposer aux horreurs de la guerre et aux balles pour soutenir la Palestine. C’est un authentique sentiment de fierté et de dignité, dans une époque marquée par le régime de Tebboune. Une réalité tout simplement incroyable.
Le titre lui-même est d’une clarté éloquente, explicitant son sens profond. Nos valeureux journalistes se sont portés volontaires, sacrifiant leurs vies en plongeant au cœur des flammes de Gaza aux côtés de leurs frères gazaouis. C’est la première pensée qui m’a immédiatement traversé l’esprit, ou du moins, que j’ai tenté de m’inculquer. Cependant, la suite de ma lecture de l’article a été des plus percutantes, secouant mes aspirations de dignité et de fierté pour me replonger dans l’humiliation et le déshonneur. Cela m’a inévitablement amené à croire que nous sommes un peuple de paroles, de promesses, de mensonges et de fourberies. L’Algérien, qui a été colonisé pendant plus de 15 siècles par divers empires arabes et perses sans se révolter, ne viendra pas aujourd’hui libérer un autre pays qui n’a aucun lien avec lui. Cet Algérien vit dans les abysses de la servitude et de l’humiliation. Nul ne peut donner ce qu’il ne possède pas.
La suite de l’article expose clairement la vision des journalistes algériens : le report de la célébration de leur journée nationale est perçu comme un acte honorable, car ils déclinent toute célébration de leurs réalisations professionnelles et de leur fête nationale. Ils se tiennent aux côtés des combattants palestiniens, et leurs plumes se transforment en armes mortelles, transperçant le cœur des sionistes. Qui est confortablement installé dans son lit douillet en sirotant du whisky de luxe aux côtés d’une compagne européenne ou d’un ami africain, derrière son écran de télévision ? Il n’est rien en comparaison de ceux qui se retrouvent en première ligne, exposés aux ravages de la guerre, avec des avions de combat alimentés par le gaz algérien rugissant au-dessus d’eux, larguant des tonnes de bombes à fragmentation et anéantissant leur présent, leur avenir, et tuant leurs enfants. Il n’y a absolument aucune comparaison possible entre ces courageux combattants sur la ligne de front et les esclaves qui se vautrent en hurlant comme des chiennes en chaleur, dans leur incessant cycle de servitude.