Toujours à l’affût des derniers rebondissements de la diplomatie internationale, l’Algérie semble osciller entre arrogance et supplication envers les dirigeants européens et occidentaux. Cette danse diplomatique est actuellement incarnée par le président Abdelmadjid Tebboune, qui, après maints atermoiements, se retrouve à quémander le pardon et l’amitié, à la suite de ses vains efforts pour faire valoir les intérêts des généraux militaires algériens.
Comme un vieil acteur sur la scène internationale, Tebboune s’est récemment plié devant le président français Emmanuel Macron, implorant la France de lui accorder un peu de tendresse et de compassion. Toutefois, le voici de retour, cette fois-ci, avec un numéro de séduction envers le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez.
Cette volte-face spectaculaire s’est produite lorsque le régime algérien a rappelé son ambassadeur d’Espagne, Saïd Moussi, en réaction au soutien de Pedro Sánchez à la marocanité du Sahara occidental et à son appui franc et massif à la proposition d’autonomie du Maroc pour régler le conflit autour du Sahara marocain. Après 19 mois de brouille diplomatique, les généraux au pouvoir en Algérie ont finalement été contraints de se soumettre à la réalité.
Ils ont ainsi entamé des démarches humiliantes pour obtenir l’acceptation de leur ambassadeur, Abdelfattah Daghmoum, par l’Espagne. La presse espagnole, à l’instar d’El Pais et d’El Confidencial, a couvert ce retour en arrière, mettant en lumière l’humiliation subie par les généraux algériens et leur volonté manifeste de renouer avec l’Espagne.
La crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne a débuté en mars 2022, lorsque les généraux algériens ont rappelé leur ambassadeur de Madrid et suspendu immédiatement l’accord de coopération signé en 2002. Cette décision punitive visait à faire pression sur Pedro Sánchez, alors que les dirigeants algériens croyaient qu’il quitterait bientôt le gouvernement. Cependant, le retour en force de Sánchez lors des récentes élections législatives a changé la donne.
Face à cette nouvelle donne, les dirigeants algériens n’ont eu d’autre choix que de s’incliner et de retourner à Madrid, reconnaissant leur impuissance à maintenir leur isolement diplomatique. La politique aveugle des généraux risquait de plonger l’Algérie dans des conflits potentiels avec des pays voisins et lointains, les forçant à se plier à la réalité internationale pour éviter de tels désastres.