Les prix du pétrole sur les marchés internationaux à terme des matières premières ont chuté hier après l’ouverture des marchés américains, même si le risque d’une escalade au Moyen-Orient est plus élevé qu’il ne l’a été depuis longtemps. En conséquence, les prix du fioul devraient baisser considérablement aujourd’hui.
Les contrats de mars pour le pétrole européen « Brent » de la mer du Nord sont actuellement à 75,90 dollars le baril ;. L’euro continue de baisser par rapport au dollar américain, s’échangeant autour de 1,0960 $ ce matin.
Alors que les ventes restent faibles, les prix du pétrole brut ont fait volte-face hier et sont repartis avec des rabais importants au plus bas quotidien. Et ce, même si la situation au Moyen-Orient, et notamment en mer Rouge, est très tendue et qu’une escalade est à craindre à tout moment. Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU doit avoir lieu aujourd’hui. Selon l’armée américaine, des roquettes ont encore été tirées hier depuis le Yémen.
La baisse des prix à terme sur le pétrole d’hier s’explique probablement principalement par l’ambiance généralement déprimée sur le marché boursier et par l’attente d’une demande mondiale de pétrole plus faible que prévu, en particulier au premier trimestre. En outre, les acteurs du marché ont encore des doutes sur les réductions de production annoncées par les pays de l’OPEP+.
Les premiers chiffres concrets sur les quotas ne devraient pas arriver avant début février. Ensuite, il y aura probablement la première réunion du Comité ministériel conjoint de surveillance (JMMC), l’organisme de contrôle de l’OPEP+, au cours de la nouvelle année.
Aujourd’hui, les acteurs du marché attendent de nouvelles informations tirées du procès-verbal de la dernière réunion de la Réserve fédérale et des données hebdomadaires sur les stocks de pétrole de l’American Petroleum Institute (API).
Sur le marché des changes, l’euro reste sous pression par rapport à la monnaie pétrolière, le dollar américain, en début d’année. D’une part, parce que l’indice des directeurs d’achats de l’UE du secteur manufacturier a été légèrement meilleur que prévu à 44,4 points en décembre, mais reste à un niveau très bas qui n’indique aucune croissance. D’un autre côté, le dollar est toujours recherché comme valeur refuge en période d’incertitude.