Accusé de tenir des propos surréalistes, hier mardi 3 décembre pour avoir traiter les opposants au scrutin de « traîtres » et mercenaires, homosexuels » inféodés aux « colonialistes », le ministre algérien de l’Intérieur, Salah Eddine Dahmoune s’est expliqué dans une mise au point publié hier soir sur son compte facebook ,
« Vu la façon dont ont été interprétés mes propos, par certains médias et sur les réseaux sociaux et les tentatives de les faire sortir de leurs contextes, je tiens à préciser, à travers cette publication que je n’avais jamais destiné mes propos au mouvement que connait le pays depuis des mois. Mais plutôt à une minorité de traitres, de mercenaires et de pseudos algériens qui méritent amplement ces qualifications et qui ont internationalisé les affaires internes du pays auprès du parlement européen et des ONG, en leur donnant l’occasion de s’interférer dans nos affaires internes », a précisé le ministre de l’intérieur Salah Eddine Dahmoune sur facebook
Le premier responsable du ministère de l’intérieur a condamné « fermement » cette mal interprétation voulue, et les tentatives de détourner l’opinion publique, « je réitère mon appel au peuple algérien de faire preuve de vigilance quant à ce qui se prépare contre notre pays par ceux qui ne manquent aucune occasion de détourner l’opinion nationale du décisif rendez-vous électoral qui nous attend », a t-il martelé
« Je réitère également mon appel à tout le monde de revoir l’intégralité de mes déclarations afin de replacer mes propos dans leur contexte », conclut le ministre dans sa mise au point.
Les propos surréalistes du ministre de l’intérieur qui ont été perçus comme des attaques contre le hirak et les opposants à la présidentielle du 12 décembre, ont suscité de nombreuses réactions très majoritairement scandalisées. Sur les réseaux sociaux, les déclarations de Dahmoune ont provoqué un tollé et le ministre a maintenu ses propos précisant qu’il « ne visait pas le hirak et les adversaires de l’élection présidentielle », mais qu’il s’adressait aux « partisans de l’ingérence étrangère », et notamment ceux qui sont à l’origine de la résolution du Parlement européen sur l’Algérie.
Notons que le ministre algérien de l’Intérieur, Salah Eddine Dahmoune, a violement attaqué hier mardi devant le Parlement les opposants au scrutin présidentiel, prévu le 12 décembre ,en évoquant la situation politique et « l’ingérence étrangère ».