Dix huit manifestants arrêtés lors du 18e de la mobilisation ont été placés en détention provisoire, hier dimanche par les juges d’instruction des tribunaux de Sidi M’hamed et de Bab el Oued à Alger, pour avoir brandi le drapeau Amazigh
La télévision publique a annoncé que les mis en cause sont accusés pour « porter atteinte à l’unité nationale conformément à l’article 79 du Code pénal » .L’article en question évoque l’atteinte à l’intégrité du territoire national et prévoit de lourdes peine de prison, pouvant aller jusqu’à dix ans
Plusieurs partis, personnalités et associations ont dénoncé ces poursuites des manifestants jugés pour atteinte à l’unité nationale, Car ces porteurs d’étendards berbères risquent 20 ans de prison
A ce propos, Le vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a d’ailleurs, appelé à rester «mobilisés, unis et solidaires et surtout pacifiques», il a également appelé à la prudence afin « de ne pas tomber dans le piège de la provocation, la violence et la division »
Ahmed Gaid Salah a interdit lors de son discours prononcé le 19 juin, la présence d’un autre drapeau que l’emblème national, « L’Algérie possède un seul drapeau et unique drapeau, De ce fait, brandir un autre drapeau lors des marches est une question sensible, Brandir un autre drapeau que le national est une tentative d’infiltration des marches », a-t-il déclaré lors d’un discours prononcé la semaine dernière à l’occasion de sa visite à Béchar