Côte d’Ivoire, le premier ministre Amadou Gon Coulibaly est décédé à 61 ans. Il était candidat à la présidence du pays.
Après deux mois de traitement en France et de retour au pays, le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, candidat de son parti aux prochaines élections présidentielles, est décédé à l’âge de 61 ans. Le décès semble être lié à l’aggravation de son état après son retour chez lui après deux mois de traitement en France, où il s’était probablement hospitalisé en raison de complications cardiaques, étant donné qu’en 2012 il avait subi une transplantation cardiaque.
Cependant, aucun détail n’a été divulgué ni sur les causes de décès, ni sur celles des longues hospitalisations en France. Ce qui est certain, c’est que sa disparition fait des ravages dans la formation du gouvernement en vue des prochaines élections.
« Je rends hommage à mon frère cadet, mon fils, Amadou Gon Coulibaly, qui a été, pendant trente ans, mon plus proche collaborateur », a déclaré Ouattara sur son compte du réseau social Twitter, accompagné d’une photo du défunt. «Je salue la mémoire d’un homme d’État, d’une grande loyauté, dévouement et amour pour le pays. Il a incarné cette jeune génération de cadres ivoiriens d’une grande compétition et d’une extrême loyauté envers la nation « , a ajouté le président.
Ouattara a nommé Coulibaly Premier ministre ivoirien en janvier 2017, après la démission de son prédécesseur au pouvoir et celle de l’ensemble de son gouvernement en raison de l’incompatibilité marquée par la nouvelle Constitution, qui empêche les députés d’être membres de l’exécutif.
Le dauphin de Ouattara avait jusqu’à présent été ministre d’État et secrétaire général de la présidence, tandis que le démissionnaire, Daniel Kablan Duncan, avait été nommé vice-président du pays, un jour après avoir annoncé sa démission en tant que Premier ministre.
En juin 2012, le Premier ministre ivoirien a subi une transplantation cardiaque dans un hôpital parisien, où il avait été évacué à la mi-mars de cette même année pour problèmes cardiaques.
Au début du mois de mai de cette année, Coulibaly a été transféré en France pour « un examen médical », selon une déclaration présidentielle dans laquelle ils n’ont pas donné de détails sur les raisons. Certains médias locaux ont rapporté qu’il avait été victime d’une crise cardiaque, mais l’information n’a pas été officiellement confirmée.
Avec Coulibaly, il y a déjà deux dirigeants africains récemment décédés, après la mort du président burundais Pierre Nkurunziza, qui a subi un « arrêt cardiaque » le 8 juin, selon l’exécutif burundais.
La mort inattendue de Coulibaly est susceptible de déclencher une lutte au sein du Groupement hufuétiste au pouvoir pour la démocratie et la paix (RHDP) pour le remplacer comme candidat aux élections d’octobre, considéré comme une preuve de stabilité par le premier producteur monde du cacao.
Ouattara avait nommé le défunt candidat à la présidentielle en mars dernier, lorsqu’il avait confirmé qu’il ne se présentait pas pour un troisième mandat. Le souverain ivoirien est arrivé au pouvoir en 2010 après le second tour des élections présidentielles au cours duquel la Commission électorale a attribué la victoire, avec 54,1% des voix, contre le chef de l’État de l’époque, Laurent Gbagbo.
La Cour suprême de justice, l’institution chargée de valider les résultats, a annulé les votes de sept régions du nord et du centre du pays – une zone sous contrôle d’Ouattara – où, selon Gbagbo, des « irrégularités flagrantes » avaient eu lieu et a déclaré Gbagbo vainqueur des élections.
Cette situation a provoqué une crise électorale dans laquelle pendant cinq mois les violences entre partisans des deux dirigeants ont provoqué la mort de 3 000 personnes, selon des chiffres officiels. Cinq mois plus tard, Gbagbo a été arrêté et envoyé à la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, mais en janvier 2019, les juges l’ont acquitté pour manque de preuves avec son ancien ministre de la Jeunesse Charles Blé Godué.