Les travailleurs de l’ENIEM refusent de rejoindre leurs postes avant le départ du PDG

Les employés de l’Entreprise nationale des industries électroménagères (ENIEM), dont le siège social se trouve à Tizi-Ouzou ont refusé de reprendre le travail ce dimanche matin comme le voulait la direction de l’entreprise.
En effet, après un mois de chômage technique, imposé par la direction qui l’avait justifié par des « contraintes financières » et une « rupture des stocks des matières premières », les travailleurs au niveau du siège de la direction générale sis au boulevard Stiti Ali à Tizi-Ouzou ou ceux du complexe industriel sis à la zone industrielle de Oued Aissi, n’ont pas rejoint leurs postes.
Les quelque 1700 travailleurs de cette entreprise publique réclament notamment, le départ du PDG et le versement des salaires sans comptabiliser les congés techniques depuis l’arrêt technique de l’activité de l’ENIEM pour une durée d’un mois (du 01 au 31 décembre 2020) .
Le 2 janvier 2021, la direction de l’ENIEM, a diffusé une note informant l’ensemble des travailleurs que « la date de reprise de l’activité est prévue pour le dimanche 03/01/2021 » et a lancé un appel aux travailleurs pour « rejoindre leurs postes de travail ».
Dans une déclaration à l’APS, le P-DG de l’ENIEM, Djilali Mouazer, a regretté « l’empêchement de travailleurs de rejoindre leurs postes par certains de leurs collègues ». Selon lui, « beaucoup de travailleurs ne se sont pas présenté aujourd’hui, notamment à cause des intempéries, alors qu’un petit groupe est venu dissuader et empêcher d’autres travailleurs qui se sont présentés de rejoindre leurs postes ».
Pour sa part, le P-DG de l’ENIEM (affilié à l’UGTA) Mouloud Ould El-Hadj, a affirmé que les travailleurs « refusent de rejoindre leurs postes de travail tant que leurs deux revendications pour lesquelles ils ont initié des actions de protestation durant le mois de décembre dernier, ne sont pas satisfaites », tout en s’interrogeant sur cette reprise décidée par la direction alors que « la situation ayant entrainé un arrêt technique d’activité n’a pas changé puisqu’il n’y a pas eu de déblocage de la matière première pour remettre en marches les unités de production ».