Selon les résultats officiels, le Parti de la prospérité a remporté la majorité des sièges aux élections législatives éthiopiennes. Cette victoire garantit au Premier ministre Abiy Ahmed un second mandat de cinq ans.
Les résultats définitifs des élections du 21 juin ont été publiés dans la soirée du 10 juillet et, dans une déclaration publiée sur Twitter le même jour, Abiy a salué le vote du 21 juin comme une élection historiquement inclusive. « Notre parti est également heureux qu’il ait été choisi par la volonté du peuple pour administrer le pays », a-t-il écrit. C’était la première fois que le président éthiopien affrontait des électeurs depuis qu’il a été nommé Premier ministre en 2018, après plusieurs années de manifestations antigouvernementales.
Le Parti de la prospérité d’Abiy a remporté 410 des 436 sièges au parlement fédéral, selon les résultats publiés par le Conseil électoral national d’Éthiopie (NEBE). Par ailleurs, ces élections ont eu lieu malgré le boycott de l’opposition, la guerre dans la région nord du Tigré, la poursuite des violences interethniques dans certaines zones du pays. Le vote n’a pas eu lieu dans 3 des 10 régions d’Éthiopie.
L’Éthiopie était censée organiser des élections nationales en août 2020, mais le corps électoral du pays a décidé en mars de l’année dernière que tous les votes seraient reportés en raison de la pandémie de coronavirus. Les législateurs ont ensuite voté pour prolonger les mandats des fonctionnaires, qui ont expiré début octobre, tandis que les dirigeants du Tigré ont refusé d’accepter la décision et ont organisé des élections régionales en septembre. Le vote a cependant été jugé invalide par le gouvernement Abiy.
À ce jour, aucune date n’a encore été fixée pour le vote dans le Tigré. La région du nord détient 38 sièges au parlement national et est dirigée par une administration intérimaire depuis qu’Abiy a envoyé des troupes sur le territoire promettant une campagne militaire rapide pour rétablir l’ordre dans le Tigré. Sept mois plus tard, le conflit traîne toujours. Les Nations Unies ont déclaré que quelque 350 000 personnes sont confrontées à une grave famine dans la région.