Des centaines de citoyens algériens sont à nouveau descendus dans la rue, en ce 28e vendredi de contestation populaire contre le système à travers plusieurs wilayas du pays, pour réclamer un changement radical du système, le départ des symboles du régime et la mise en place d’une véritable transition démocratique,
Lors de ce vendredi, le dernier du mois d’août avant la rentrée sociale, le peuple algérien réitère son attachement à la construction d’une nouvelle Algérie basée sur la souveraineté populaire, et le jugement de toutes personnes impliquées dans la corruption,
À Alger comme à Oran, Chlef, Skikda, Jijel, kechala , Mostaganem, Béjaia et Annaba, les manifestants ont scandé de vives voix “Etat civil et non militaire” “les généraux, à la poubelle et l’Algérie aura son indépendance”, ou encore «Ni dialogue ni élections sous la houlette des symboles des gangs», ainsi que “Souveraineté populaire, période de transition”, un slogan qui avait fait son apparition chez des manifestants durant les premières semaines, qui appelaient plusieurs personnalités à mener une instance de transition. Le slogan était, cette fois-ci, une réponse aux dernières interventions du chef de l’armée, Gaid Salah, sur la situation politique algérienne.
Sur les pancartes brandies, la majorité des messages tournaient autour du thème des élections et du dialogue : «Pas de dialogue avec la îssaba sauf à négocier votre départ, le train attend» ; «Nous ne voulons pas d’élections organisées par les résidus de la îssaba». Un citoyen d’un certain âge, présent à toutes les manifs, écrit : «Vous ne nous referez pas le coup d’Octobre 88». Il ajoute : «Karim Younès, il est trop tard pour recycler le système».
L’Algérie est agitée depuis le 22 Février dernier par plusieurs mouvements de protestations, qui revendiquent le départ des anciennes figures du système au pouvoir durant les deux décennies de règne de Bouteflika