L’Iran autoriserait les femmes à assister à un match de qualification à la Coupe du Monde de la FIFA 2022 en octobre, selon un rapport mettant ainsi fin à une interdiction imposée depuis la révolution islamique de 1979.
La FIFA exerce de plus en plus de pression sur la Fédération iranienne de football (FFIRI) pour mettre fin à son interdiction de longue date aux femmes d’entrer dans les stades iraniens.
Le président de la FIFA Gianni Infantino a donné au FFIRI une date limite du 15 juillet pour permettre aux femmes d’acheter des billets de match, ce qui a été manqué.
Depuis lors, l’agence de presse Islamic Republic News a annoncé que les femmes seraient autorisées à regarder le match opposant l’Iran au Cambodge, qui aura lieu au stade Azadi de Téhéran le 10 octobre.
« Les femmes peuvent se rendre au stade Azadi de Téhéran pour assister au match de qualification de la Coupe du monde du Qatar entre l’équipe nationale iranienne et le Cambodge », a déclaré le vice-ministre des Sports, Jamshid Taghizadeh.
En outre, la Confédération asiatique de football (AFC) a annoncé qu’elle collaborait avec la FIFA pour faire en sorte que les femmes iraniennes soient autorisées à assister aux matches à l’avenir.
L’interdiction a été quelque peu assouplie récemment: 100 iraniennes ont été autorisées à assister au match amical de l’équipe masculine contre la Bolivie en octobre dernier et 500 femmes ont assisté au match final de la Ligue des champions de l’AFC à Téhéran entre Persépolis et les Japonaises Kashima Antlers.
Plus tôt en 2018, les spectatrices avaient été autorisées à assister à la projection en direct des deux premiers matchs de l’Iran lors de la Coupe du Monde de la FIFA, en Russie.
Plusieurs femmes ont toutefois été arrêtées au stade Azadi en juin, après avoir mis de fausses barbes et des perruques pour assister à un match amical entre l’Iran et la Syrie.
Le 15 juin, deux supporters ont également été écartés du match Coupe du Monde Féminine entre le Canada et la Nouvelle-Zélande. Ils étaient entrés dans le Stade des Alpes à Grenoble avec un t-shirt qui invitait les Iraniennes à entrer dans les stades.
La FIFA est ensuite revenue sur son expulsion, affirmant que le message était social et non politique et ne violait donc aucune règle.