Le régime des généraux a levé le rideau sur le grand théâtre des candidatures pour les élections présidentielles prévues le 7 septembre, débutant cette comédie le 8 juin. Les candidats disposent de 40 jours pour soumettre leurs dossiers à ces autorités bienveillantes, suivant un scénario minutieusement écrit par la clique au pouvoir, visant à offrir un second acte glorieux à leur marionnette, Tebboune. Bien sûr, pour le peuple opprimé, toujours tenu à l’écart des vraies décisions, le mystère demeure quant à savoir si notre président falsifié briguera un nouveau mandat. Pendant ce temps, certains politiciens de l’opposition, clairvoyants, nous assurent que le dénouement est déjà écrit en faveur de ce dernier.
Tebboune, toujours aussi théâtral, a convoqué l’électorat, ouvrant les portes à ceux qui rêvent de monter sur la scène présidentielle. Les aspirants peuvent désormais retirer les précieux formulaires de candidature auprès de l’Autorité Nationale des Élections. Ensuite, place à la grande parade électorale, qui durera jusqu’à trois jours avant le scrutin, avant que ne tombe le rideau du silence électoral.
Au rang des sceptiques, on retrouve Sofiane Djilali, président du parti « Jil Jadid », une opposition qui, disons-le, manque un peu de couleurs. Il accepte d’emblée un second mandat pour Tebboune, bien que ce dernier n’ait même pas encore officiellement lancé sa candidature. Djilali exige que ce nouveau mandat soit celui de véritables réformes politiques, prouvant ainsi qu’il a parfaitement compris le rôle secondaire qu’on lui a attribué. Il encourage néanmoins les Algériens à participer à cette mascarade électorale, sans présenter de candidat de son parti, affirmant que le second mandat est une fatalité face à l’absence de conditions politiques pour une compétition réelle et la répression des rivaux potentiels de Tebboune.
Dans une déclaration que « notre site » a eu le privilège de recevoir, Djilali souligne la nécessité de certaines conditions pour que ce second acte soit un succès. Parmi les brillantes idées proposées, il mentionne « qu’il est crucial que ce second mandat soit l’occasion pour le pouvoir d’organiser un véritable débat sur le bilan de l’Algérie indépendante, notamment sur les réformes nécessaires à la lumière d’un projet de société objectif et cohérent. »
En effet, quelle magnifique mise en scène, digne de la démocratie des généraux.