La Cour pénale internationale (CPI) a émis vendredi un mandat d’arrêt contre Iyad Ag Ghaly pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis dans le nord du Mali entre janvier 2012 et janvier 2013.
Ce mandat d’arrêt, initialement émis sous scellé en 2017, accuse Iyad Ag Ghaly, leader d’Ansar Dine, groupe extrémiste affilié à Al-Qaïda, de divers crimes graves à Tombouctou. Les accusations incluent viol, esclavage sexuel et persécution de femmes et de filles pour des motifs liés au genre. Iyad Ag Ghaly, également connu sous le nom d’Abou Fadl, est accusé d’avoir orchestré une attaque contre une base militaire qui a entraîné la mort de 40 soldats maliens, des non-combattants.
Le bureau du procureur de la CPI a déclaré que la levée des scellés du mandat d’arrêt reflète les efforts continus pour rendre justice aux victimes des crimes commis au Mali depuis 2012. La localisation actuelle d’Iyad Ag Ghaly reste inconnue, et la CPI n’a pas divulgué d’informations à ce sujet.
Ce développement survient alors que le verdict contre Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, autre membre clé d’Ansar Dine, est attendu pour le 26 juin. Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un autre membre du même groupe, avait été reconnu coupable en 2016 et condamné à neuf ans de prison pour la destruction de mausolées et d’une porte de mosquée à Tombouctou en 2012.