Le maintien de l’actuel mouhafedh à la tête de la commission transitoire du FLN de la wilaya d’El-Tarf par le secrétaire général du parti, lors d’une réunion tenue à Alger samedi dernier, a surpris et déçu les militants et sympathisants du vieux parti. Les leaders locaux du parti sont consternés, estimant que cette décision pourrait mener à l’implosion et à la disparition du parti de la scène politique locale dans une wilaya considérée comme un bastion imprenable.
Deux visions opposées s’affrontaient pour diriger le parti : celle qui a perdu les dernières élections locales sans une assise populaire solide, et celle d’un bloc de dissidents indépendants, injustement exclus du parti mais victorieux lors des élections. Plutôt que de penser à l’avenir du parti et à la prochaine élection présidentielle, la direction actuelle du FLN a opté pour le statu quo, une décision préjudiciable qui fragilise davantage le parti.
Des militants, au bord de la crise de nerfs, expriment leur incompréhension face à la logique de la direction centrale. Ils soulignent qu’en 2024, le parti a besoin de toutes ses forces et ressources humaines. Favoriser une minorité sans assise populaire et exclure les véritables militants est une erreur aux conséquences graves, et le secrétaire général doit réagir. L’efficacité et les résultats probants sont désormais essentiels, et les élections sénatoriales seront un test crucial pour le choix du secrétaire général. Il est urgent d’agir pour préserver la base du FLN.
Pendant ce temps, dans la wilaya d’El-Tarf, les autres partis politiques se réjouissent déjà, voyant dans l’implosion du FLN une opportunité unique de s’emparer du siège au sénat lors des élections prévues début 2025.