Novak Djokovic, après seize ans de quête acharnée, a enfin comblé la seule lacune de sa carrière en remportant l’or olympique dimanche, en battant l’Espagnol Carlos Alcaraz en deux sets serrés, 7-6 (3), 7-6 (2).
À 37 ans, le Serbe, détenteur de 24 titres du Grand Chelem, a laissé exploser son émotion après la balle de match, s’effondrant en larmes sur le Court Central, sous les acclamations du public. Cette victoire marque un tournant décisif, lui permettant d’ajouter l’or olympique à son immense palmarès et de briser la malédiction des Jeux, où il n’avait jusque-là décroché qu’une médaille de bronze en quatre participations.
Djokovic, qui avait fait de cette conquête une priorité, offre ainsi à la Serbie sa première médaille d’or des JO de Paris 2024. « C’est pour mon pays d’abord, pour la Serbie », a-t-il déclaré au micro d’Eurosport, la voix empreinte d’une émotion palpable.
Le match, d’une intensité rare, a duré près de trois heures. Djokovic a pris sa revanche sur Carlos Alcaraz, qui l’avait battu en finale de Wimbledon quelques semaines auparavant. Le Serbe a démontré une résilience extraordinaire, effaçant neuf balles de break dans le premier set et dominant les deux tie-breaks grâce à son expérience et sa ténacité.
Djokovic, malgré une gêne au genou droit ressentie après son quart de finale contre Tsitsipas, a surmonté cet obstacle pour écrire une nouvelle page de l’histoire du tennis. Ce genou, opéré après Roland-Garros, ne l’a pas empêché de réaliser son rêve olympique.
Avant Paris, Djokovic n’avait jamais réussi à se qualifier pour la finale d’un tournoi olympique. En 2008 à Pékin, il s’était incliné en demi-finale face à Rafael Nadal, remportant le bronze contre l’Américain James Blake. En 2012 à Londres, Andy Murray l’avait stoppé dans le dernier carré. À Rio en 2016, il avait été surpris dès le premier tour par l’Argentin Juan Martin Del Potro. À Tokyo, il s’était effondré en demi-finale face à Alexander Zverev, malgré un match bien entamé.
Cette victoire contre Alcaraz, considéré comme la pépite montante du tennis mondial, est d’autant plus significative. Djokovic, souvent considéré comme l’outsider à cause de ses précédents échecs olympiques et de sa blessure au genou, a prouvé que son mental et sa détermination restent inébranlables. En remportant l’or olympique, il consolide son statut de légende vivante du tennis et offre un moment historique à la Serbie.
Djokovic, désormais champion olympique, a réalisé son rêve et marqué l’histoire des JO de Paris 2024. Carlos Alcaraz, malgré sa défaite, repart avec l’argent, témoignant de la grandeur et de l’intensité de cette finale mémorable.