Des centaines de citoyens algériens ont envahi hier vendredi la rue dans plusieurs wilayas du pays, à l’occasion du 33 e vendredi de mobilisation populaire contre le système politique, et ses symboles, et exprimer leur rejet des élections présidentielles dans les conditions actuelles.
En ce 33e vendredi, caractérisé par la préparation de l’élection présidentielle, les manifestants, rejettent l’organisation de ces élections, et appellent aux départs de tous les symboles de l’ancien système ». A Alger ,comme à Oran, Chlef, Skikda, Jijel, kechala , Mostaganem, Béjaia et Annaba, les algériens ont scandé à vive voix « Pas de vote avec la bande, on ne veut pas d’un Etat militaire, mais un Etat civil », « le départ de l’actuel gouvernement » ou encore « Les événements du 5 octobre 1988 sont une révolution pacifique inoubliable ».
Les protestants ont marché drapés de l’emblème national, entonné l’hymne national et brandis des valeureux martyrs de la Guerre de Libération nationale pour montrer leur patriotisme et leur soif de justice, et d’unité nationale.
Sur les pancartes brandies, la majorité des messages tournaient autour du thème des élections et du dialogue « Pour un Etat démocratique » et la « libération des personnes arrêtées lors des précédentes marches », « non à la présidentielle avant le départ des figures de l’ancien régime »,
Selon plusieurs témoins, les éléments de la sécurité ont procédé à plusieurs arrestations hier vendredi parmi les manifestants, alors que le bureau du RCD de Didouche Mourad a été assiégé par la police.