Le Projet de Loi de Finances (PLF) pour 2025 apporte des modifications importantes en matière de financement extérieur des projets d’intérêt national. Une révision notable concerne l’article 108 de la loi de finances de 2020, dans le but de faciliter l’accès aux financements externes pour des projets jugés cruciaux pour le développement économique et social du pays.
Le principal changement proposé dans l’article 196 du PLF 2025 consiste à élargir la portée des projets pouvant bénéficier de financements extérieurs. Alors que la législation actuelle se concentre sur les « projets stratégiques et structurants », souvent soumis à des interprétations divergentes entre les différents secteurs économiques, la nouvelle formulation privilégie les « projets d’intérêt national ». Ce terme, plus inclusif et moins restrictif, permet de s’assurer que les projets ne seront plus limités par des critères trop rigides, mais choisis en fonction de leur contribution au bien-être national, que ce soit par la dynamisation de l’économie, le renforcement des infrastructures ou l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
Le PLF 2025 introduit également la possibilité d’élargir le recours aux financements à des partenaires variés, allant des institutions financières internationales aux mécanismes de partenariat public-privé (PPP) et aux solutions de financement innovantes. Cette diversification est jugée essentielle dans un contexte économique global où les options de financement évoluent rapidement et deviennent de plus en plus variées. L’ouverture à de nouveaux partenaires financiers est perçue comme un levier pour maximiser l’accès aux ressources nécessaires pour des projets ambitieux, tout en maintenant la souveraineté économique du pays.
Bien que cette réforme facilite l’accès au financement, elle maintient un cadre rigoureux de contrôle étatique. Toute demande de financement devra passer par l’autorisation préalable du Conseil des Ministres, garantissant ainsi que les engagements financiers pris par l’État sont en ligne avec les priorités nationales. En outre, le Ministère des Finances reste l’acteur central dans l’identification des projets éligibles, la recherche de partenaires financiers et la soumission des demandes de financement.
L’objectif de cette réforme est d’optimiser l’efficacité et la transparence du recours aux financements extérieurs. En simplifiant les processus et en éliminant les ambiguïtés, le gouvernement espère accélérer l’approbation des projets tout en assurant un suivi rigoureux des engagements. Cette démarche est cruciale dans un environnement où les investissements étrangers, bien encadrés, peuvent jouer un rôle vital dans la réalisation des ambitions économiques du pays, sans compromettre la maîtrise de ses choix stratégiques.
En somme, le PLF 2025 marque un tournant dans la gestion du financement extérieur en Algérie. En assouplissant les critères de sélection des projets et en diversifiant les partenaires financiers, cette réforme ouvre la voie à des opportunités de financement élargies. Toutefois, le maintien d’un contrôle strict des autorités nationales garantit que ces engagements sont en parfaite adéquation avec les priorités et les besoins du pays, tout en préservant sa souveraineté économique.