Le FC Barcelone, club mythique et champion d’Espagne en titre, se retrouve dans une situation pour le moins incongrue : contraint de recevoir Valence dans le minuscule stade Johan-Cruyff, avec seulement 6.000 spectateurs, faute d’avoir obtenu les autorisations nécessaires pour rouvrir le Camp Nou.. Un vrai choc pour un club habitué à des foules de plus de 90.000 fans et à une aura internationale.
Initialement, la réouverture partielle du Camp Nou, limitée à 27.000 spectateurs, était prévue pour ce week-end. Mais le chantier titanesque du stade-phare catalan continue d’accumuler les retards. Entre problèmes de permis, plaintes d’ouvriers concernant leurs conditions de travail et difficultés administratives, le projet, estimé à 1,5 milliard d’euros, n’en finit plus de s’étirer. La capacité finale de l’enceinte rénovée devrait atteindre 105.000 places, mais il faudra attendre l’été 2026 pour espérer voir le chantier achevé.
Depuis deux ans, le Barça a été contraint de jouer ses matchs à domicile au stade olympique de Montjuic, une alternative temporaire loin de l’âme du Camp Nou. Mais le club n’ayant pas renouvelé son contrat avec la mairie, la seule solution restante pour recevoir Valence reste le stade Johan-Cruyff, situé dans le centre d’entraînement du club. Ce petit écrin, qui accueille principalement les matchs de l’équipe féminine et du Barça Athletic, n’est même pas homologué pour la Liga, et sa capacité ridicule accentue l’absurdité de la situation.
Sur le plan financier, cette déconvenue arrive à un moment particulièrement délicat. Le Barça reste dans le rouge, et la crise de liquidités est amplifiée par le coût pharaonique des rénovations et les charges salariales toujours astronomiques. Entre un budget colossal pour un stade qui n’en finit pas d’être construit et des revenus limités par les jauges réduites, le club catalan semble pris dans un véritable cercle vicieux.
Sportivement, la situation est également préoccupante. Avec la Ligue des champions à l’horizon, le Barça doit trouver un lieu pour ses matchs européens, sous peine de voir son image internationale écornée. Jouer devant 6.000 spectateurs pour un club de cette stature n’est pas seulement inconfortable : c’est une humiliation pour les supporters, pour les sponsors et pour l’ensemble du football espagnol.
Pour les fans, le contraste est saisissant. Les milliers de socios et supporters habitués à l’atmosphère bouillonnante du Camp Nou doivent désormais se contenter d’un petit stade d’entraînement, tandis que le chantier, symbolique de l’ambition et de la grandeur passée du club, semble glisser vers une lente tragédie administrative et financière.