Samir Xaud, président de la Confédération brésilienne de football (CBF), n’a pas caché son indignation après le match de mardi soir à La Paz, où le Brésil s’est incliné 1-0 face à la Bolivie lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. « Ce qui s’est passé ici aujourd’hui est triste. Nous étions venus jouer au football, et ce que nous avons vu dès notre arrivée était un véritable acte d’antijeu. Même à 4 000 mètres d’altitude, nous avons joué contre les arbitres, la police et les ramasseurs de balles, qui enlevaient les ballons du terrain puis les relançaient. C’était un vrai désastre », a-t-il tonné devant la presse.
Le penalty accordé à la Bolivie à la 45e+4, validé par le VAR, a encore accentué la frustration des Auriverdes. « Ce n’est pas ce à quoi nous nous attendons pour le football mondial ou sud-américain. Ce genre d’attitude, surtout en altitude, est difficile, surtout avec 14 joueurs sur le terrain. J’espère que la CONMEBOL prendra des mesures, précisément parce que nous avons tout enregistré. C’est impossible, c’est absurde », a ajouté Samir Xaud.
La Bolivie, elle, a signé un exploit historique en s’imposant face à l’une des meilleures sélections mondiales, décrochant son billet pour les barrages intercontinentaux et rêvant d’un retour sur la scène mondiale après plus de trente ans d’absence. Mais pour le Brésil, cette défaite restera comme un mélange de frustration sportive et de scandale. Rodrigo Caetano, coordinateur exécutif général des équipes nationales masculines de la CBF, a confirmé : « Après le penalty, il n’y a plus eu de match. La Bolivie a ses qualités, mais ce que nous avons vécu ici dépasse le sport. On pourrait presque dire que c’est un autre football. »
Entre arbitrage contesté, accueil hostile et conditions extrêmes, cette rencontre marque un tournant controversé dans l’histoire du football sud-américain, et pose une question brûlante : comment garantir l’équité dans des contextes aussi hostiles ?