Une étude de terrain relayée aujourd’hui par les milieux médiatiques et spécialisés dans la capitale a révélé que le nombre de cas d’enlèvements a atteint près de 8 000 cas en Algérie depuis l’arrivée au pouvoir du président Tebboune, c’est-à-dire sur la période s’étendant de 2019 à 2024. L’étude, réalisée par les services de la Gendarmerie nationale, a indiqué une augmentation du taux d’enlèvements d’enfants ces dernières années, en particulier ceux âgés de 4 à 12 ans.
Selon cette étude, le nombre de personnes enlevées varie chaque année, atteignant 1 680 cas en 2024, contre 1 395 cas en 2023, et 1 977 cas en 2022. L’étude conclut que ces chiffres reflètent l’aggravation de ce phénomène dangereux qui touche principalement les jeunes enfants. Les enlèvements ont lieu principalement dans les grandes villes, notamment dans la région des Kabylies à l’est de la capitale, à Oran, la capitale de l’ouest algérien, ainsi qu’à Alger et dans d’autres villes. La majorité des enlèvements sont perpétrés par des réseaux impliqués dans la prostitution.
Dans ce contexte, les services de la Gendarmerie nationale de Chlef ont annoncé avoir réussi à libérer une fillette de 8 ans retenue en otage par un individu de 35 ans, ayant des antécédents judiciaires, dans la commune de Sidi Akkacha, wilaya de Chlef. Selon la même source, l’affaire a débuté par le dépôt d’une plainte auprès de la brigade de protection des mineurs de la Gendarmerie nationale de Chlef par un citoyen, concernant des abus sexuels subis par ses enfants, âgés de 8 et 12 ans, dont la garde avait été confiée à son ex-épouse, de la part du suspect. En réaction, ce dernier a enlevé la fille du plaignant, âgée de 8 ans, et l’a retenue en otage, la soumettant à diverses formes de torture et d’abus sexuels dans une grotte montagneuse près de son domicile, afin de contraindre le père des victimes à retirer sa plainte. Il s’agit du cinquième cas d’enfants dans la région exploités par des proches dans des maisons de prostitution.
