Dans un scandale retentissant qui ébranle la wilaya de Batna, la Cour d’assises du tribunal de Batna a prononcé une condamnation à la prison à perpétuité contre un enseignant d’une école primaire mixte du Souk, située dans la commune de Barika, au sud de la wilaya. L’accusé, un homme de 63 ans, marié, a été reconnu coupable de viols répétés sur 34 écolières et 25 écoliers au sein même de sa classe, des actes d’une gravité extrême qui jettent une lumière crue sur les failles du système éducatif algérien, alors que les cas d’agressions sexuelles sur mineurs et d’atteintes à leur dignité se multiplient.
Les témoignages accablants des victimes, unanimes, ont révélé un modus operandi sordide : l’enseignant usait tour à tour de menaces et de promesses de bonbons ou de chocolats pour manipuler et abuser de ses jeunes élèves, exploitant leur vulnérabilité et leur innocence. Ces révélations ont provoqué une onde de choc dans l’opinion publique, amplifiée par le rapport du médecin du Souk, qui a confirmé que la majorité des écolières avaient perdu leur virginité et que les écoliers agressés présentaient des troubles graves dans leurs comportements sexuels. Ces faits ont déclenché une vague de manifestations dans la commune, s’étendant jusqu’au directeur de l’école, accusé de complicité pour son inaction face à des agissements perpétrés dans une classe transformée en lieu de crime, avec des fenêtres occultées par des journaux et une porte verrouillée à clé jusqu’à la fin des cours.
L’enseignant, fort de ses 39 années de carrière, a clamé son innocence, dénonçant un complot orchestré par des parents et voisins avec lesquels il était en conflit. De son côté, le directeur de l’école a tenté de minimiser les faits, affirmant que l’accusé embrassait ses élèves sur la bouche dans la cour, comme un père avec ses enfants, sans jamais relever de comportements contraires à la morale. Une déclaration qui, loin de le disculper, renforce les soupçons de collusion avec cet individu qualifié de « prédateur » par les familles. Ce scandale, loin d’être un cas isolé, met en lumière l’urgence de réformer un système où la protection des enfants semble cruellement défaillante.
