Mardi 11 novembre 2025, le président français Emmanuel Macron a reçu au palais de l’Élysée le président palestinien Mahmoud Abbas pour une rencontre marquée par des annonces diplomatiques fortes et des positions claires sur le conflit israélo-palestinien. Cette rencontre intervient quelques mois après la reconnaissance officielle de l’État palestinien par la France, et place désormais Mahmoud Abbas sous le titre de « président de l’État de Palestine » dans les documents officiels français.
À l’issue de leurs entretiens, Emmanuel Macron et Mahmoud Abbas ont annoncé la mise en place d’un « comité conjoint pour la consolidation de l’État de Palestine ». Ce comité aura pour mission de contribuer à l’élaboration d’une Constitution palestinienne, une étape jugée cruciale pour la création d’un État viable et reconnu sur la scène internationale.
Le président français a rappelé la nécessité de réformes au sein de l’Autorité palestinienne, notamment l’organisation d’élections présidentielle et législatives « libres, transparentes et démocratiques » dans l’ensemble des territoires palestiniens, y compris à Jérusalem-Est. Mahmoud Abbas a réitéré son engagement à tenir ces élections dans l’année suivant le passage à la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza, qui comprend notamment le désarmement du Hamas.
Emmanuel Macron a réitéré avec fermeté les lignes rouges de la France et de l’Union européenne :« Tout projet d’annexion en Cisjordanie, qu’il soit partiel ou total, constitue une ligne rouge absolue. S’il était concrétisé, il entraînerait une réponse vigoureuse de notre part et de nos partenaires européens. »
Le chef de l’État a également exigé d’Israël le transfert immédiat à l’Autorité palestinienne des revenus douaniers qui lui reviennent de plein droit, ainsi que la réouverture sans délai des échanges bancaires entre les institutions israéliennes et palestiniennes.
Macron a insisté : toute mesure visant à affaiblir l’Autorité palestinienne met en péril la stabilité régionale et la coopération sécuritaire, dont Israël a pourtant besoin.
À Gaza, le blocus israélien continue de bloquer l’entrée de matériel médical vital. L’Unicef alerte sur l’urgence de vacciner plus de 40 000 enfants de moins de 3 ans contre la polio, la rougeole et la pneumonie, alors que 1,6 million de seringues et de réfrigérateurs solaires nécessaires au stockage des vaccins restent retenus à la frontière.
Sur le plan bilatéral, Mahmoud Abbas a également promis la finalisation imminente de l’extradition de Hicham Harb, Palestinien soupçonné d’avoir participé à l’attentat antisémite de la rue des Rosiers à Paris en 1982.



























