Dans un match intense et riche en rebondissements, le Mouloudia Club d’Alger a été battu 2-1 par Al-Hilal du Soudan lors de l’ouverture de la phase de groupes de la Ligue des champions africaine à Kigali vendredi. Les Algériens, forts de leur expérience, de leur palmarès et de leur budget, semblaient tout désignés pour repartir avec les trois points. Mais le scénario a rapidement échappé à leurs plans.
Menés dès la 45+2ᵉ minute sur une frappe sublime d’Abdul Raouf « Rofa » Yaqoub, les Mouloudéens ont cru pouvoir revenir au score après un but contre son camp de Mohamed Ahmed Erneq, dit « Kershoum », à la 53ᵉ. À ce moment-là, beaucoup pensaient que le MCA gérerait la rencontre et repartirait avec un résultat positif. Classique scénario nord-africain, non ? Sauf que le football avait une autre histoire à raconter.
À la 74ᵉ minute, le capitaine Mohamed Abdel Rahman, entré en cours de jeu, a inscrit une reprise rasante chirurgicale qui a fait taire tout le banc algérien. 2-1. Définitif. Et là, tout le Soudan a explosé de joie : de Khartoum à Port-Soudan, de Omdurman à Kigali. Ce but n’était pas seulement décisif : il symbolisait une revanche sur des décennies de condescendance, sur l’idée que le « vrai » football africain se joue au Maghreb ou en Égypte.
Al-Hilal n’a pas simplement gagné un match, il a gagné le respect. En pressant haut, en osant des combinaisons risquées, en courant plus que l’adversaire, les Soudanais ont démontré un football moderne, audacieux et collectif. Jean Claude a percé les lignes, Rofa a tranché les défenses, et Abdel Rahman a rappelé qu’un capitaine peut surgir du banc pour devenir héros.
Pendant ce temps, le Mouloudia rentre à Alger avec zéro point, la tête basse et une pression maximale. Perdre contre Al-Hilal en 2025 n’est plus une excuse : c’est une humiliation pour un club qui se présente comme un mastodonte du football arabe et maghrébin.

























