Quelle farce pathétique ! La famille Agnelli, via sa holding Exor, a balayé d’un revers de main l’offre généreuse de Tether pour racheter la Juventus Turin. 2,66 € par action, soit 1,1 milliard d’euros, plus un engagement d’investir un milliard supplémentaire pour redonner vie à la Vieille Dame. Et que dit John Elkann, héritier d’un empire industriel, face à cette manne : « Notre histoire et nos valeurs ne sont pas à vendre. » Quelle arrogance !
Mais quelles valeurs ? Celles d’un club englouti à la 7e place de Serie A cette saison 2025-2026, déjà passé par deux limogeages d’entraîneurs – Thiago Motta et Igor Tudor – dans une débâcle totale ? Celles d’une gestion comptable calamiteuse, qui a forcé le départ d’Andrea Agnelli et entraîné sanctions sportives et humiliations publiques ? Ou celles d’une trésorerie qui saigne encore 58 millions d’euros de pertes en 2024-2025, après plus d’un milliard injecté par la famille ces dernières années ?
La Juventus n’est plus que l’ombre d’elle-même : dernier scudetto en 2020, dernier trophée significatif en 2024, et une splendeur fanée sur la scène européenne. Les Agnelli, ces héritiers d’un empire industriel (Fiat, Ferrari…), s’accrochent à leur jouet comme à un relique familiale, refusant l’évidence : ils n’ont plus les moyens ni la vision pour redresser la barre.
Tether, dirigé par Paolo Ardoino, véritable tifoso italien, représente l’argent frais, stable et ambitieux de la crypto. Déjà deuxième actionnaire avec 11,5 % du capital, Tether ne cherche pas à spolier, mais à sauver la Juve : injections massives, projets innovants, collaborations internationales, révolution footballistique… une renaissance totale.
Mais non. Les Agnelli préfèrent sombrer avec leur relique plutôt que de céder la main à des visionnaires. C’est le syndrome classique des vieilles dynasties italiennes : peur du changement, peur de la modernité, peur de perdre le contrôle d’un symbole qu’elles ont elles-mêmes terni.
Les tifosi, eux, méritent mieux. Il est temps que la Juventus échappe à cette gestion nostalgique et déficitaire, et passe entre les mains de ceux qui ont les moyens et la volonté de la ramener au sommet. Car continuer ainsi, c’est assister, impuissant, à l’agonie d’un géant du football.



























