Les accusés dans l’affaire des trois frères Kouninef ont été condamnés ce samedi 12 septembre à des peines allant de 10 à 20 ans de prison ferme, par le parquet général du Tribunal de Sidi M’hamed, à l’issue du procès de la fratrie qui s’est tenu sur trois jours au même tribunal.
En effet, le parquet général près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger a requis, 18 ans de prison ferme à l’encontre de Réda Kouninef et 15 ans à l’encontre de Tarek-Noah et Abdelkader-Karim Kouninef; avec la saisie des biens à l’intérieur et l’extérieur du pays.
La peine la plus lourde a été requise contre Souad-Nour avec 20 ans de prison ferme, une amende de 8 millions de DA et la confiscation de tous ses biens et un mandat d’arrêt international.
En outre, une autre peine de 10 ans de prison ferme avec une amende de 8 millions de dinars et la confiscation des biens a été requise contre Tahar Kadour, gérant du groupe KouGC.
Dans le même contexte, des peines allant de 3 à 6 ans de prison ferme avec des amendes de 1 million de DA ont été requises à l’encontre de dix personnes également impliquées dans l’affaire, essentiellement des cadres des ministères de l’Industrie, de l’Agriculture, de l’Hydraulique, de l’Energie et des Télécommunications ainsi que d’autres secteurs où le groupe KouGC avait obtenu des marchés.
Poursuivis pour plusieurs chefs d’inculpation dont « trafic d’influence », « blanchiment d’argent », « obtention d’indus avantages », « détournement de fonciers et de concessions », et « non-respect des engagements contractuels dans la réalisation de projets publics », les frères Réda Abdelkader-Karim et Tarek-Noah Kouninef, ainsi que le gérant du groupe KouGC, Keddour Ben Tahar, placés depuis avril 2019 sous mandat de dépôt.
Au cours de leur procès, l’agent judiciaire a révélé le préjudice causé par le groupe KouGC, à travers ses filiales, au Trésor public. Les pertes estimées s’élèvent à « plus de 260 milliards DA, dont 186 milliards de DA dus aux crédits injustifiés octroyés au groupe par des banques publiques, et 75 milliards de DA aux indus privilèges obtenus par KouGC groupe » , selon la partie civile.