L’Observatoire euro-méditerranéen pour les droits de l’Homme a révélé le nombre de prisonniers du mouvement populaire (Hirak) qui croupissent dans les prisons algériennes depuis sa création jusqu’à aujourd’hui.
Selon le communiqué de l’Observatoire, des centaines de prisonniers d’opinion se trouvent dans les prisons algériennes depuis le début du mouvement populaire en février de l’année dernière.
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a exprimé sa profonde préoccupation concernant les campagnes d’arrestation et de détention arbitraire menées par les forces de sécurité contre les citoyens et les étudiants, soulignant la nécessité pour les autorités doivent faire preuve de retenue face à la reprise des manifestations dans le pays.
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a indiqué avoir obtenu des témoignages prouvant que les autorités exécutives en Algérie, en particulier les forces de sécurité, continuent de recourir à la force, à l’intimidation et aux arrestations pour faire face aux manifestations qui ont été renouvelées le 5 octobre dernier après que les manifestations populaires qui ont eu lieu dans le pays se sont arrêtées en raison de la propagation du Coronavirus. Soulignant que la reprise des manifestations le mois dernier a coïncidé avec la reprise des marches d’octobre 1988, dont le résultat le plus important a été l’abolition du système du parti unique, l’acquisition de plus de liberté, la création de syndicats et de journaux indépendants du contrôle de l’État.
L’Observatoire a indiqué que les services de sécurité algériens avaient arrêté lors de la dernière campagne qu’ils ont lancée, 42 militants ont été traduits devant le procureur de la république près du Tribunal de Sidi M’Hamed dans la capitale algérienne et ont rejoint un groupe de jeunes arrêtés arbitrairement il y a plusieurs semaines.
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a ajouté que le gouvernement algérien doit faire preuve retenue face aux manifestants et leurs revendications légitimes, étant donné que la liberté d’opinion, d’expression et de rassemblement pacifique sont protégés par de nombreux accords internationaux.
L’Observatoire a souligné que l’approche sécuritaire et la politique d’arrestations et de détentions arbitraires sont dangereuses et inacceptables, car elles constituent une violation injustifiée des règles du droit international, en plus de la nécessité pour le gouvernement algérien de libérer immédiatement tous les prisonniers d’opinion et de veiller à résoudre les problèmes pour lesquels les manifestations ont été lancées au lieu de recourir à la force contre les manifestants.
L’Observatoire a confirmé que tout comportement qui viole les droits fondamentaux des citoyens est inacceptable et constitue une violation exigeant une responsabilité légale, appelant les autorités algériennes à respecter les règles du droit international et algérien, qui garantissent la liberté d’opinion, d’expression et de rassemblement pacifique dans de nombreux textes juridiques.
L’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a appelé les autorités algériennes à mettre fin aux campagnes d’arrestation et de détention dans le contexte de la liberté d’opinion et d’expression, à libérer immédiatement tous les prisonniers d’opinion, y compris les étudiants, et à œuvrer d’urgence pour former des commissions d’enquête indépendantes pour découvrir les violations et atteintes aux droits fondamentaux des Algériens, que ce soit sur les places publiques ou en Centres de détention et traduire en justice les contrevenants au vu des violations de la loi qui ont été commises.