Donald Trump a approuvé une déclaration d’état d’urgence dans la capitale des États-Unis, a annoncé lundi soir le bureau de presse de la Maison Blanche, après que les forces de l’ordre américaines ont mis en garde contre des menaces avant l’investiture du président élu Joe Biden.
Cette décision intervient après que des émeutiers pro-Trump ont envahi le bâtiment du Capitole américain le 6 janvier pour soutenir les fausses affirmations de Trump selon lesquelles les élections américaines lui avaient été volées. Cinq personnes ont été tuées dans les violences.
Plus tôt lundi, le Federal Bureau d’Investigation (FBI) dans un bulletin interne a mis en garde contre d’éventuelles manifestations armées dans les 50 États et dans la capitale américaine dans les jours précédant l’inauguration de Biden le 20 janvier.
La mairesse de Washington, DC, Muriel Bowser, a envoyé une lettre ce week-end demandant une sécurité renforcée avant l’inauguration à la lumière du «chaos, blessures et décès» au Capitole le 6 janvier.
Bowser a demandé au département de la sécurité intérieure d’étendre les dispositions d’urgence pour permettre aux agences fédérales et locales de mieux se préparer à l’inauguration et a demandé au FBI des informations quotidiennes sur les renseignements et les menaces du 11 janvier au 24 janvier.
Pendant ce temps, les sénateurs américains Chris Murphy, Kirsten Gillibrand et Martin Heinrich ont envoyé lundi une lettre au secrétaire à la Défense par intérim Christopher Miller demandant un compte rendu complet de ce qui s’est passé pendant l’émeute du Capitole.
La lettre indique que «plus de trois heures et demie… se sont écoulées entre la première brèche des barrières du côté ouest du Capitole américain» et l’arrivée de la Garde nationale.
«Le 6 janvier, il a fallu 4,5 heures avant l’arrivée de l’armée américaine pour défendre le Capitole. Ce n’est pas acceptable et nous demandons un compte rendu complet de ce qui doit changer », a tweeté Murphy.
Les démocrates font pression pour destituer Trump pour avoir incité ses partisans à prendre d’assaut le Capitole.
La présidente de la Chambre démocrate, Nancy Pelosi, a déclaré lundi que le président constituait une «menace imminente» pour la nation et «devait être démis de ses fonctions immédiatement».