L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a rapporté que l’Iran avait commencé à enrichir de l’uranium dans une troisième série de centrifugeuses. Pour leur part, les États-Unis ont exprimé leur volonté de s’asseoir à la table des négociations et espèrent une réponse positive de Téhéran.
Notamment, l’AIEA a affirmé que l’Iran avait commencé à enrichir de l’uranium dans une troisième série de centrifugeuses avancées de type IR-2m situées sur le site nucléaire souterrain de Natanz. Cette décision représente une nouvelle violation de l’accord nucléaire conclu en 2015, qui permet à l’Iran d’enrichir de l’uranium uniquement avec des centrifugeuses IR-1 de première génération dans l’installation susmentionnée.
Dès novembre 2020, l’Agence de l’AIEA a révélé que le site souterrain de Natanz, un système d’enrichissement séquentiel connu sous le nom de cascade et un groupe interconnecté de centrifugeuses IR-2 avaient été installés peu de temps après que Téhéran avait déplacé ces appareils d’une installation hors sol.
Ces derniers mois, plusieurs initiatives ont mis en évidence un départ progressif de l’Iran des termes de l’accord. Selon certains, les violations de Téhéran visent à exercer plus de pression sur le président américain, Joe Biden, qui semble vouloir relancer l’accord, mais a répété à plusieurs reprises qu’il était d’abord nécessaire pour l’Iran de se conformer au pacte de 2015
Par conséquent, les deux parties sont bloquées dans une impasse, où chacune attend que l’autre agisse en premier.
Dans ce contexte, le 7 mars, le département d’État américain , par l’intermédiaire du secrétaire d’État, Anthony Blinken, a signalé que Washington était prêt à négocier en pourparlers directs avec l’Iran, dans le cadre du groupe 5 + 1, composé des États-Unis, Great La Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Russie et la Chine, et espère recevoir une réponse positive de Téhéran.
De son côté, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a déclaré qu’il n’avait pas encore eu de contact direct ou indirect avec Washington sur la question nucléaire et que toute réunion serait soumise à un changement de politique américaine. Le ministre Mohammad Javaz Zarif a ensuite souligné la nécessité de lever les sanctions économiques avant de discuter des obligations nucléaires, rappelant que c’est la position ferme de Téhéran et qu’elle ne changera pas.