La sévérité et l’intensification de la répression brutale du gouvernement des généraux contre les critiques et les membres de l’opposition, ces dernières semaines, nécessitent une pression internationale accrue.
Les généraux savent que les raisons des protestations sont les terribles conditions de vie du peuple algérien et que les manifestants sont descendus seuls dans la rue pour revendiquer que leurs droits économiques et sociaux sont bafoués.
Mais ces dictateurs essaient de cacher leur échec dans la gestion d’un certain nombre de dossiers, par conséquent, ils recourent à la théorie du complot sur l’Algérie accusant les manifestants de « collaboration avec l’extérieur, via des financements étrangers, à la perpétration d’actes de terrorisme et déstabilisation ».
Bien que la responsabilité de la situation actuelle incombe à ce régime militaire pourri au pouvoir en Algérie, le ministre de l’Intérieur comprend, que c’est son ministère qui enfreint la loi et menace la stabilité par une politique injuste de répression. Et au cœur d’un certain nombre de violations liées à la liberté d’expression et au droit de manifester pacifiquement.
Il sait également qu’il existe de nombreuses décisions de justice condamnant son ministère dans ce domaine, mais il accuse les Algériens libres de semer la pagaille et la rébellion en Algérie.
Néanmoins, le peuple libre est accusé de répandre le chaos et la sédition en Algérie. Quel chaos est plus grand que celui de la violation systématique des lois et Libertés et mépris des décisions de la justice ?
Nous vivons aujourd’hui dans un pays où il existe une forte présence sécuritaire et la prédominance des services de sécurité sur tout s’accroissent chaque jour, et c’est là le danger lorsqu’on voit l’Algérie est devenue comparable à des pays connaissant des guerres civiles et des crimes contre l’humanité, et c’est ce qui ne nous fait pas taire sur la tendance autoritaire dans laquelle s’engage notre pays.
Notre référence n’est pas les pays qui souffrent sous la guerre, mais notre référence se reflète dans l’engagement de l’Algérie envers la communauté internationale dans le domaine de droits humains concernant la libération des prisonniers politiques et la réponse aux exigences des Algériens pour une plus grande liberté et des élections libres et équitables.