Affaire Metidji : Sellal, Reguieg et Mansour Metidji condamnés à de lourdes peines de prison

De lourdes peines de prison ferme ont été prononcées hier lundi 24 janvier à l’encontre de l’ancien premier ministre Abdelmalek Sellal et l’ancien directeur du protocole de la Présidence algérienne sous Abdelaziz Bouteflika, Mokhtar Reguieg pour des faits de corruption, dans le cadre de l’affaire «du groupe agroalimentaire Metidji».
En effet, Abdelmalek Sellal et Mokhtar Reguieg ont été respectivement condamnés à cinq et six ans de prison ferme tandis que Mansour Metidji, l’ancien PDG du groupe d’agroalimentaire du même nom, a écopé d’une peine de 8 ans de prison ferme par le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) .
Dans le cadre de la même affaire, la même institution judiciaire a condamné l’ancien directeur de cabinet du Premier ministre, Mustapha Abdelkrim Rahiel à une peine de 3 ans de prison ferme.
La même tribunal a prononcé l’acquittement à l’encontre de l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, l’ancien ministre des Transports et des travaux publics, Abdelghani Zaalane, et l’ancien chef de cabinet du Premier ministre, Amrani Hafnaoui .
Le procureur de la République avait requis une peine de 10 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de DA avec privation du droit de présenter leur candidature pendant 5 ans contre l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal et l’ancien chef de Protocole à la Présidence de la République, Mokhtar Reguieg, poursuivis avec d’autres anciens ministres et responsables pour corruption dans l’affaire du groupe Metidji.
Les accusés ont été poursuivis pour « octroi d’indus avantages, financement occulte de la campagne électorale, abus de fonctions et dilapidation de deniers publics ».
Déjà condamné dans plusieurs affaires, Abdelmalek Sellal, avait dirigé le gouvernement de 2014 à 2017 et mené les quatre campagnes électorales de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en 2019 et décédé le 17 septembre 2021.
De son côté, le diplomate de carrière nommé en 2005, Mokhtar Reguieg avait été directeur du protocole de la présidence algérienne sous les trois derniers mandats de Bouteflika, qui fut président pendant vingt ans (1999-2019).