En qualité de représentant du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a participé, hier samedi 28 mai , à Malabo (Guinée équatoriale), aux travaux du 16e Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique.
Intervenant sur fond de la propagation de la menace terroriste sur le continent et la recrudescence des changements anticonstitutionnels notamment durant les 12 derniers mois, ce Sommet a été l’occasion de débattre de ces deux défis majeurs, porteurs de graves menaces sur la paix, la stabilité et le développement en Afrique. L’objectif étant d’identifier les mesures à prendre en vue du renforcement des ripostes collectives aux niveaux régional et international face à ces menaces.
A ce sujet, Lamamra a présenté le rapport soumis par le Président Tebboune en sa qualité de Leader de l’UA en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
Ce rapport, qui constitue un document phare destiné à enrichir les délibérations des chefs d’Etat et de gouvernement lors du Sommet de Malabo, aborde l’état des lieux concernant la menace terroriste en Afrique et explique les facteurs ayant favorisé sa propagation à un rythme effréné dans toutes les régions du continent.
Le rapport insiste «la nécessité de placer la question du terrorisme en tête des priorités de l’Afrique en matière de paix et de sécurité et propose, dans ce sillage, une série de mesures susceptibles de renforcer les capacités individuelles et collectives des pays africains, tout en mettant en exergue la responsabilité qui incombe à la communauté internationale appelée à soutenir davantage les efforts des pays africains».
Se prévalant de l’expérience réussie de l’Algérie en matière de prévention et de lutte contre ce fléau, le Président Tebboune a mis l’accent sur l’«impératif pour les partenaires étrangers de se conformer à leurs obligations en vertu des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, en prêtant davantage assistance aux pays africains engagés dans la lutte contre le terrorisme, y compris à travers la localisation, l’identification et l’extradition des terroristes recherchés basés sur leurs territoires».
Par ailleurs et dans le cadre de la coopération avec les Nations unies, le Président de la République a souligné l’«urgente nécessité d’opérer les transformations nécessaires pour permettre la transition vers un nouveau modèle d’opérations de paix qui soit plus adapté aux exigences de la lutte contre le terrorisme en Afrique».
Quant au niveau continental, le Chef de l’Etat revient dans son rapport sur l’importance de mettre en place rapidement une liste africaine des individus et entités terroristes, un mandat d’arrêt africain, ainsi qu’un Fonds spécial de l’UA pour la prévention et la lutte contre le terrorisme.
Le président Tebboune a également appelé «au renforcement des mécanismes et institutions déjà en place, à l’image du CAERT (Centre Africain d’Etudes et de Recherches sur le Terrorisme), d’AFRIPOL (Mécanisme africain de la Coopération Policière) et du CISSA (Comité des Services de Renseignement et de Sécurité en Afrique), afin de leur permettre de remplir leurs mandats en tant que composantes essentielles de la stratégie de l’UA de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent».