Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a débuté, ce samedi matin au Conseil de la Nation, ses réponses aux questions et inquiétudes soulevées par les sénateurs dans le débat autour de la Déclaration de politique générale du Gouvernement sous la présidence du président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, en présence de membres du Gouvernement.
Le Conseil de la nation a repris, ce samedi, ses travaux en plénière consacrée aux interventions des sénateurs puis celles des présidents des groupes parlementaires.
Evoquant les mesures prises pour améliorer le pouvoir d’achat du citoyen et préserver l’activité économique et les emplois, le Premier ministre a fait savoir que « les montants alloués par l’Etat à la charge du trésor public durant la période 2020-2022, se sont élevés à plus de 400 mds DA, sous forme de dépenses directes consacrées à la lutte contre la pandémie de Covid-19 », ajoutant que les dépenses indirectes ont dépassé 600 mds DA.
Le Premier ministre a également abordé la concrétisation « des décisions et des mesures sociales judicieuses de Monsieur le président de la République », notamment à travers la première augmentation des salaires des fonctionnaires. Il citera, à ce titre, la révision de la grille indiciaire des salaires et le réaménagement du barème de l’impôt sur le revenu global (IRG), une mesure qui touche les fonctionnaires, les travailleurs et les retraités, faisant état, à ce propos, de plus de 9 millions de personnes concernées par la réduction des taux de l’IRG.
En ce qui concerne les subventions des prix des produits alimentaires de large consommation (huile, lait, céréales et sucre), et l’atténuation de l’impact de leurs prix élevés au niveau mondial sur le citoyen algérien, rappelant dans ce contexte la mobilisation de ressources financières supplémentaires, en ce sens que l’enveloppe allouée pour subventionner les prix de ces produits a atteint 613 milliards de DA durant cette année, contre 318 milliards de DA en 2021, une augmentation de 93%.
S’agissant des questions portant sur la pénurie de certains produits de base, et en dépit des mesures prises par le Gouvernement pour garantir leur disponibilité sur le marché, notamment à travers la constitution d’un stock stratégique et l’augmentation de production, des perturbations ont été enregistrées en matière de distribution de ces produits, un problème que le Premier ministre a imputé essentiellement à « la spéculation et la contrebande auxquelles se livrent certains réseaux organisés ».
Dans le cadre de la lutte contre la spéculation illégale, le chef du gouvernement a rappelé l’élaboration d’une loi relative entrée en vigueur début 2022, laquelle prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison, car portant atteinte à la sécurité et la stabilité de la société.
A noter que le Conseil de la nation devra adopter, au terme des travaux, une motion concernant la Déclaration de politique générale du gouvernement.