Dans le cadre d’une enquête sur la sortie « illégale » d’Algérie de la militante Amira Bouraoui en direction de la Tunisie, le tribunal de Constantine a annoncé le placement sous mandat de dépôt de quatre (4) accusés et la mise sous contrôle judiciaire d’une autre, a dévoilé mardi dans un communiqué le parquet.
“En application des dispositions de l’article 11 du code de procédure pénale, le parquet de la République près le pôle pénal spécialisé de Constantine informe l’opinion publique qu’en date du 08/02/2023, des informations sont parvenues aux services de sécurité selon lesquelles la nommée Bouraoui Amira a quitté clandestinement le territoire national en direction de la Tunisie, bien que faisant l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national (ISTN)”, a précisé la même instance judiciaire.
Le parquet a affirmé à travers le même document que les investigations préliminaires ont révélé que Bouaroui a quitté clandestinement le territoire national à l’aide d’un réseau criminel organisé pour le trafic illicite de migrants, dont un taxieur clandestin, un fonctionnaire au niveau du passage frontalier et d’autres individus avec la complicité d’un journaliste, un de ses proches et sa mère”.
Présentés devant le juge instructeurs le 19 février dernier, le même tribunal a ordonné le placement des quatre suspects sous mandat tandis que la mère a été placée sous contrôle judiciaire, pour les chefs d’inculpation notamment « constitution d’association de malfaiteurs, sortie illégale du territoire national et trafic illicite de migrants par un groupe criminel organisé”, révèle la même source judiciaire.