Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a procédé jeudi à un remaniement d’une partie du gouvernement présidé par Aimene Benabderrahmane, qui concernait principalement les portefeuilles des affaires étrangères, du commerce et des finances, a annoncé le porte-parole officiel de la présidence de la République lors d’une conférence de presse.
Le remplacement le plus important est celui du responsable de la diplomatie algérienne, Ramtan Lamamra, 71 ans, remplacé par l’ancien chef des Affaires étrangères au milieu de la décennie noire Ahmed Attaf (1996-1999) ; un changement attendu qui s’est produit après des spéculations, notamment lors de la récente visite du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, qu’il n’a pas rencontré.
Le vétéran Lamamra, en poste depuis juin 2021 après un premier pas à la tête de la diplomatie algérienne entre 2013 et 2017.
Les deux autres titulaires importants qui quittent le cabinet sont Kamel Rezig, très critiqué pour sa gestion du Commerce, qui a été remplacé par l’ancien ministre moudjahidin (combattants), Tayeb Zitouni ; et celui des Finances, Brahim Djamel Kessali, remplacé par Abdelaziz Fayed, qui occupe à ce jour le poste de directeur général des budgets dans le même ministère.
La réorganisation du cabinet a touché sept autres secteurs différents des 30 postes ministériels, entre autres le portefeuille de la Jeunesse et des Sports, des Transports, de l’Irrigation, du Travail ainsi que le ministère de l’Environnement, du Tourisme.
Alors qu’une vingtaine de ministres ont été maintenus en poste, dont le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab ou encore le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, et qu’il a été nommé directeur de cabinet de la présidence de la République, Mohamed Nadir Larbaoui, qui a remplacé Abdelaziz Khellaf, nommé conseil du président.