L’ancienne dirigeante du Myanmar, Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel âgée de 78 ans, a doté d’une grâce pour cinq des 19 accusations portées contre elle par l’armée.
Cette grâce, qui fait partie d’une amnistie saisonnière, réduira sa peine de prison de 33 ans de six ans.
Aussi, l’ancien président Win Myint, qui avait été évincé avec Mme Suu Kyi, a vu sa peine de prison réduite après avoir obtenu la grâce pour deux de ses accusations.
Bien que des amnisties périodiques aient déjà été annoncées, c’est la première fois qu’elles concernent directement Mme Suu Kyi et M. Myint.
Cette initiative de la junte militaire semble être un effort pour relancer les efforts diplomatiques, qui étaient jusqu’alors au point mort.
La semaine dernière, Aung San Suu Kyi a été dégradée de la prison à une assignation à résidence dans la capitale Nay Pyi Taw.
La lauréate du prix Nobel était détenue par l’armée depuis février 2021, à la suite du coup d’État qui l’a renversée, déclenchant ainsi une guerre civile dans le pays et causant la mort de milliers de personnes.
La junte militaire a également été accusée pour sa répression violente contre les opposants à son régime.
Certains pays, comme la Chine et la Thaïlande, ont produit un dialogue avec la junte, mais ces initiatives ont été critiquées pour avoir exclu le parti
Le coup d’État avait été justifié par les militaires en alléguant une fraude électorale, mais ces allégations ont été contestées.
Toute négociation avec la communauté internationale nécessiterait probablement la participation d’Aung San Suu Kyi, mais celle-ci est maintenue isolée depuis son arrestation après le coup d’État. Peu d’informations sur son état ont été filtrées depuis plus de deux ans.
Aung San Suu Kyi conteste les condamnations pour les autres infractions qui vont de la fraude électorale à la corruption. Elle nie toutes les accusations portées contre elle lors de procès à huis clos organisés par l’armée, des procès qui ont été condamnés par les groupes de défense des droits comme une imposture.
En outre, la junte militaire a rapporté lundi une élection qui devait avoir lieu en août de cette année, soit deux ans après son coup d’État.