Au cours des derniers jours, les prix du pétrole ont enregistré une hausse notable, atteignant près de 90 dollars le baril. Ce qui est particulièrement remarquable, c’est que cette augmentation s’est produite sans heurts ni agitation, ce qui signifie des rentrées d’argent supplémentaires pour le gouvernement, tant du secteur pétrolier que gazier, ce dernier étant lié aux contrats de la Sonatrach. Les prix du Brent, ont grimpé mardi à 89,07 dollars le baril vers midi, atteignant ainsi leur plus haut niveau depuis octobre 2023. Les prix du pétrole brut américain West Texas Intermediate (WTI) ont également suivi cette tendance, atteignant 85,39 dollars le baril vers midi, également leur plus haut niveau depuis octobre 2023.
Selon l’expert et analyste en énergie Bagdad Mandoush, cette hausse est historique pour la saison printanière, période qui précède traditionnellement l’été et les fêtes de fin d’année, et où la demande de carburant, essentiellement pour les transports maritimes, aériens et terrestres, est élevée, ce qui stimule les prix selon les principes classiques de l’offre et de la demande. Cependant, Mandoush a averti que cette augmentation continue depuis mars pourrait également être attribuée aux craintes de pénurie d’approvisionnement et à la possibilité d’une nouvelle décision de réduction de la production par l’alliance de l’OPEP+ en 2024. De plus, l’émergence d’une croissance économique dans des pays tels que l’Inde, la Chine, le Brésil et les États-Unis devrait entraîner une demande accrue de pétrole brut.
Mandoush a également souligné l’impact des attaques de drones sur deux raffineries de pétrole en Russie, entraînant leur fermeture et la réduction de la production par Moscou, ce qui a créé une pénurie sur le marché mondial. En tenant compte de ces facteurs, certaines prévisions suggèrent que le prix du pétrole brut pourrait atteindre 100 dollars le baril au cours du second semestre, voire plus selon certaines estimations. De plus, les contrats entre la Sonatrach et ses partenaires incluent des dispositions liant les prix du pétrole brut à ceux du gaz, ce qui pourrait également bénéficier à l’Algérie en termes de revenus supplémentaires.
Dans l’ensemble, ces perspectives pourraient générer des rentrées d’argent significatives pour l’Algérie, tant dans le secteur du pétrole que dans celui du gaz, étant donné leur interdépendance. Cependant, Mandoush a averti que ces prévisions ne tiennent pas compte de la possibilité que l’OPEP+ décide de réduire davantage la production lors de sa prochaine réunion, ce qui pourrait entraîner une augmentation encore plus importante des prix du pétrole brut au cours de l’année à venir.