Encore une fois, la Société algérienne de l’électricité et du gaz (Sonelgaz) nous gratifie de sa traditionnelle « solidarité » à sens unique, en suspendant les coupures pour défaut de paiement pendant le mois de Ramadan. Mais cette « générosité » de façade ne trompe personne : dès le lendemain, les clients sont sommés de régler leurs arriérés sans tarder, sous peine de représailles.
Dans un ballet hypocrite, Sonelgaz lance sa campagne nationale de recouvrement des créances, mettant la pression sur les clients pour qu’ils vident leurs porte-monnaie au plus vite. Les retardataires sont vertement rappelés à leur « responsabilité civique », comme si les difficultés financières de nombreux foyers pouvaient être résolues d’un coup de baguette magique.
Pendant ce temps, les agences commerciales de Sonelgaz se préparent à traquer les mauvais payeurs dans toutes les régions, armées d’une ardoise de factures impayées totalisant un montant faramineux de 1 153 millions de dinars. Une somme colossale qui pèse lourdement sur les épaules des Algériens déjà accablés par la crise économique.
Sonelgaz, fidèle à son habitude, propose une panoplie de moyens de paiement pour soulager les clients de leur argent durement gagné. Mais ces soi-disant « facilités de paiement » ne sont souvent qu’un leurre, car les véritables besoins et difficultés des clients sont souvent ignorés au profit d’une approche bureaucratique et impersonnelle.
En fin de compte, cette pseudo-solidarité de Sonelgaz n’est qu’une façade trompeuse, masquant la réalité amère d’un système qui profite des plus vulnérables pour renflouer ses propres caisses. Au lieu d’aider véritablement les citoyens en difficulté, Sonelgaz préfère les pressurer davantage, alimentant ainsi le cycle infernal de la pauvreté et de l’endettement. Une triste réalité qui illustre une fois de plus le mépris flagrant des autorités envers les besoins réels du peuple.