Dans un procès historique devant la cour d’assises de Paris, trois hauts responsables syriens ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour leur complicité dans des crimes contre l’humanité et des délits de guerre. Ce verdict marque une étape majeure dans la lutte contre l’impunité pour les atrocités commises par le régime de Bachar al-Assad pendant la guerre civile en Syrie.
L’affaire, centrée sur la disparition forcée et la mort de deux Franco-Syriens à Damas en 2013, a permis de mettre en lumière l’horreur des geôles syriennes, où les prisonniers ont été soumis à des tortures systématiques et à des traitements inhumains. Des survivants ont témoigné des sévices qu’ils ont subis, illustrant ainsi le caractère généralisé des exactions perpétrées par le régime.
Malgré leur absence au procès, les accusés ont été jugés par défaut, et la cour a maintenu les mandats d’arrêt contre eux. Cette condamnation représente un pas important vers la justice pour les victimes et envoie un message fort sur la nécessité de poursuivre les responsables des crimes de guerre et des violations des droits de l’homme en Syrie.
En dépit de l’immunité diplomatique dont bénéficie Bachar al-Assad en tant que chef d’État en exercice, ce verdict souligne la détermination des autorités françaises à traduire en justice les responsables des atrocités commises en Syrie. Il s’inscrit dans une série de procès visant à mettre un terme à toute tentative de normalisation des relations avec le régime syrien et à garantir que les coupables ne restent pas impunis.