La récente visite du ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, au Niger, marque une nouvelle ère de coopération énergétique bilatérale entre les deux pays. Cette mission, centrée sur la réactivation des opérations de Sonatrach au Niger, notamment sur le champ pétrolier de Kafra, souligne l’ambition des deux nations de consolider leur partenariat énergétique.
Le déplacement de Mohamed Arkab, accompagné de hauts responsables algériens, dont le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, et d’experts du secteur, a pour objectif principal de revitaliser les opérations de Sonatrach au Niger. Lors des discussions avec le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barké Bako, les deux parties ont convenu de créer un groupe de travail conjoint. Cette entité, composée d’experts des deux pays, sera chargée de superviser et d’accélérer les projets en cours et futurs, garantissant ainsi une collaboration efficace et productive.
Le ministre nigérien a réaffirmé la volonté de son gouvernement de mettre en place les conditions nécessaires pour une reprise rapide et efficace des activités de Sonatrach. Cette coopération ne se limite pas à l’exploitation pétrolière, mais s’étend également à des domaines tels que la production et le transport d’électricité, les énergies renouvelables et l’exploitation des ressources minérales.
Mohamed Arkab a, pour sa part, exprimé la disponibilité de l’Algérie à transférer son expertise au Niger, en accord avec les directives du président algérien, Abdelmadjid Tebboune. L’accent a été mis sur le respect des engagements contractuels et la poursuite des travaux d’évaluation des réserves d’hydrocarbures sur le site de Kafra, dans le cadre du contrat renouvelé en février 2022.
La relance des activités de Sonatrach au Niger s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer la présence de la société algérienne sur le marché énergétique international, avec un focus particulier sur le continent africain. Cette initiative est doublement stratégique : elle permet au Niger de bénéficier de l’expertise algérienne pour développer son secteur énergétique, tout en offrant à Sonatrach des opportunités d’expansion et de diversification de ses activités.
Les discussions ont également porté sur les derniers développements des activités de Sonatrach au Niger et sur les mesures à prendre pour maximiser les découvertes faites lors des opérations d’exploration. Cette collaboration renouvelée devrait permettre une meilleure évaluation des réserves et une exploitation plus efficace des ressources disponibles.