D’importants incendies de forêt, dont certains demeurent hors de contrôle, ravagent actuellement les environs d’Athènes en Grèce, mettant en péril des zones comme la ville historique de Marathon. Cette dernière a été évacuée en raison de la menace immédiate des flammes qui dévastent les régions environnantes.
Le dimanche soir, malgré les efforts des équipes de secours, les incendies restent partiellement sous contrôle. Les autorités ont signalé que 33 des 40 départs de feu initiaux avaient été maîtrisés, mais plusieurs foyers restent actifs, notamment à Varnavas, où les flammes se propagent dans une zone résidentielle. Des centaines de personnes ont été évacuées, et des bénévoles luttent avec des moyens de fortune pour protéger leurs maisons.
Le porte-parole des pompiers, Vassilis Vathrakogiannis, a indiqué que les conditions météorologiques extrêmes – des vents soufflant à plus de 80 km/h – aggravent la situation. Ces vents facilitent la propagation rapide des incendies, rendant la tâche des équipes de secours encore plus complexe. Une force de 250 hommes, assistée par des avions, des hélicoptères et des soldats, a été mobilisée pour lutter contre les feux.
La Grèce, comme beaucoup d’autres pays méditerranéens, est particulièrement vulnérable aux incendies de forêt durant les mois d’été, surtout après un hiver marqué par la sécheresse. Les mois de juin et de juillet 2024 ont été parmi les plus chauds enregistrés depuis 1960, exacerbant la situation. Kostas Lagouvardos, directeur de recherche à l’Observatoire d’Athènes, souligne que la rapidité de la réponse aux incendies est cruciale. Sinon, les conditions météorologiques pourraient transformer les incendies en une catastrophe incontrôlable.
Les scientifiques mettent en garde contre l’impact des émissions de gaz à effet de serre, qui prolongent et intensifient les vagues de chaleur, augmentant ainsi la fréquence et l’intensité des incendies de forêt. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la hausse des températures contribue à un allongement de la saison des incendies et à une augmentation de la superficie brûlée.
Les incendies mettent en évidence les défis persistants auxquels sont confrontées les communautés locales, comme l’illustrent les témoignages de résidents qui ont perdu leurs maisons et leurs terres agricoles. Giorgos Tsevas, un habitant de Polydendri, exprime son désespoir face à la perte totale de ses oliviers, une culture essentielle pour la région.
Cette catastrophe rappelle également la nécessité urgente de renforcer les infrastructures de prévention et de gestion des incendies. Les efforts actuels, bien que significatifs, montrent que des réformes en profondeur sont indispensables pour améliorer la résilience des régions les plus vulnérables et pour mieux se préparer aux catastrophes futures.