L’Entente de Sétif, club historique du football algérien, traverse une période de turbulences qui inquiète profondément ses supporters, ses anciens joueurs, et ses dirigeants emblématiques. Alors que de nombreux clubs, professionnels comme amateurs, ont récemment organisé leurs assemblées générales (AG), l’ESS se retrouve en pleine incertitude quant à la tenue de son AG de club amateur, un événement crucial pour son avenir.
Cette inquiétude est d’autant plus justifiée que le ministère de la Jeunesse et des Sports a émis un décret reportant les AG des associations jusqu’au 15 septembre 2024, offrant ainsi une dernière chance à l’ESS de rétablir une structure réglementaire qu’elle n’aurait jamais dû perdre. Cependant, la question du montant élevé de l’abonnement pour les membres de l’AG, fixé à 100 000 DA, soulève des préoccupations quant à l’inclusivité et à la représentativité de cette assemblée. Contrairement à d’autres clubs où le droit d’abonnement est symbolique, cette somme élevée limite l’accès à une minorité, éloignant ainsi une grande partie de ceux qui pourraient légitimement participer à la gouvernance du club.
La situation devient d’autant plus critique que lors de la dernière AG, seulement 12 membres étaient présents, un nombre dérisoire pour un club de la stature de l’Entente de Sétif. Ces quelques membres, chargés de décisions vitales pour l’avenir du club, ne représentent qu’une fraction de ce que devrait être une assemblée générale digne de ce nom. Cette dérive, marquée par un désir de contrôle et d’influence, est perçue par beaucoup comme une tentative de marginaliser les véritables acteurs de l’histoire du club, pour en faire une entité déconnectée de ses racines et de son glorieux passé.
La crise actuelle de l’Entente de Sétif est le résultat de choix malheureux, d’une gestion opaque, et d’une méconnaissance des règlements encadrant le club amateur. Pour espérer redresser la barre, il est impératif que l’AG retrouve sa composante légitime, représentative de toutes les forces vives du club. Il reste peu de temps avant la date butoir du 15 septembre 2024 pour que l’Entente de Sétif se réorganise et réaffirme son identité, non seulement en tant que club de football, mais aussi en tant que symbole de fierté pour toute une région.
L’heure est à l’urgence. L’Entente de Sétif doit, dans les jours à venir, redéfinir son AG, non seulement pour répondre aux exigences légales, mais surtout pour renouer avec son histoire et ses valeurs, et pour éviter de sombrer définitivement dans l’anonymat.