Kamala Harris, alors qu’elle mène sa campagne présidentielle de 2024, se trouve dans une position délicate face à la fronde arabo-américaine au Michigan confrontée à une vague de critiques. L’alliance controversée avec Liz Cheney, qui a joué un rôle clé dans la guerre en Irak, semble être une décision stratégique mal calculée, surtout dans un État où la communauté arabo-américaine, très influente, reste sensible aux conséquences de ce conflit. Cette démarche, largement perçue comme une erreur politique majeure, pourrait avoir des répercussions électorales dévastatrices.
L’ancienne représentante Liz Cheney, connue pour son opposition à Donald Trump, est également étroitement associée à la guerre en Irak, un conflit qui continue de marquer profondément la communauté arabo-américaine.
En s’associant à Liz Cheney, Kamala Harris a fait un pari risqué, espérant attirer une base modérée ou anti-Trump. Cependant, elle semble avoir négligé l’histoire politique de Cheney et son rôle dans les politiques militaires de son père, l’ancien vice-président Dick Cheney, qui restent une source de ressentiment profond au sein de la communauté arabo-américaine. Cette alliance a ravivé des souvenirs amers de la guerre en Irak, un conflit qui a déstabilisé la région et détruit de nombreuses vies civiles.
Cette indignation pourrait se révéler politiquement coûteuse pour Harris, d’autant plus que le Michigan est un État pivot pour la victoire en 2024. La communauté arabo-américaine, historiquement en faveur des démocrates, semble de plus en plus divisée, ce qui pourrait ouvrir la voie à un regain de soutien pour Donald Trump.
Alors que les sondages dans le Michigan montrent un léger avantage pour Donald Trump, l’alliance avec Cheney risque d’affaiblir encore davantage Kamala Harris dans une région cruciale pour son succès électoral. Certains électeurs, déçus par cette initiative, n’hésitent pas à se tourner vers Trump, perçu comme un outsider moins engagé dans les conflits militaires du passé. Amer Ghalib, Le maire de Hamtramck, Amer Ghalib, a exprimé publiquement sa déception, en soulignant que l’invitation de Liz Cheney est une « décision stupide » qui risque d’aliéner un électorat clé. Ce sentiment est partagé par Bill Bazzi, maire de Dearborn Heights, qui a qualifié la démarche de « dégoûtante ».
En se heurtant à cette levée de boucliers, Harris doit désormais composer avec des divisions internes au sein de la base démocrate, ce qui pourrait jouer en faveur de son adversaire républicain lors des prochaines élections.