Invité sur une émission diffusée sur YouTube par le quotidien El Khabar, Mohamed Mécherara, ancien président de la Ligue professionnelle de football algérienne, a fait couler beaucoup d’encre en saluant son « ami de 40 ans », Mohamed Raouraoua, ex-patron emblématique de la Fédération algérienne de football (FAF). Mais au-delà des compliments, certains propos de Mécherara ont suscité des éclats de rire et des critiques acerbes.
Mécherara a attribué à Raouraoua des ambitions grandioses, allant jusqu’à prétendre qu’Issa Hayatou, ancien président de la Confédération africaine de football (CAF), aurait souhaité voir l’Algérien lui succéder à la tête de l’organisation. Une affirmation qui, selon les observateurs, relève davantage de la fable que de la réalité.
L’auteur de l’article, AB. Lahouari, rejette catégoriquement ces allégations. Ayant côtoyé Issa Hayatou et son entourage, il affirme que ce dernier, malgré sa maladie, n’avait jamais envisagé de céder son poste à Mohamed Raouraoua. Ce dernier, mal conseillé et animé par des ambitions personnelles, aurait plutôt subi des échecs cuisants, notamment à Addis-Abeba en 2017, où il a perdu face au Marocain Faouzi Lekjaa et à l’équipe de Hayatou lors de l’élection au comité exécutif de la CAF.
Si Mécherara cherchait à réhabiliter l’image de son « ami », son discours a plutôt été perçu comme un exercice de flatterie maladroit. Ces propos, relayés et moqués dans les cercles populaires, reflètent le malaise entourant certains dirigeants du football algérien, souvent accusés de privilégier leurs intérêts personnels au détriment d’une gestion rigoureuse et transparente.
Ce nouvel épisode illustre les dérives d’un football algérien toujours englué dans des luttes d’influence et des récits souvent détachés de la réalité.