Girls Do Porn fait la une des médias depuis plusieurs semaines maintenant, et pas pour de bonnes raisons. Vingt-deux femmes ont en effet porté plainte contre l’entreprise cet été. Elles estiment avoir été abusées, et la justice semble leur donner raison. Les fondateurs de la société et leurs employés ont été inculpés la semaine dernière pour trafic sexuel.
Peu connue des profanes, Girls Do Porn (ou GDP) s’est fait connaître en réalisant des films pour adultes amateurs, et plus précisément des films mettant en scène des femmes parfaitement ordinaires à la recherche d’un complément de rémunération.
D’après la plainte déposée cet été, les salariés de l’entreprise n’auraient cependant pas été totalement transparents avec elles, notamment en ce qui concerne le canal de diffusion de ces vidéos.
Girls Do Porn : l’entreprise dans la tourmente
Les séquences tournées étaient à l’origine censées être distribuées sous la forme de DVD sur le marché australien, mais elles ont fini sur le site de la société… et sur Pornhub.
Selon les avocats des plaignantes, une centaine de femmes auraient été abusées de cette manière, et vingt-deux d’entre elles ont décidé de porter plainte contre la société. Très médiatisée, l’affaire a connu de multiples rebondissements, notamment avec le témoignage d’un caméraman durant le procès le mois dernier.
Il semblerait que les pièces présentées aient fait leur effet. Michael Pratt, le propriétaire de Girls Do Porn, Matthew Wolfe, le vidéaste en chef, Valérie Moser, l’assistante administrative, et Ruben « Andre » Garcia, l’acteur principal sont en effet accusés de trafic sexuel en bande organisée à des fins de fraude et avec coercition.
Les salariés de l’entreprise risquent la prison à vie
Des accusations graves et passibles d’une peine d’emprisonnement à perpétuité et d’une amende de 250 000 $.
Pour ne rien arranger, l’entreprise est également accusée d’avoir poursuivi ses activités en dépit du procès. Il semblerait d’ailleurs que le propriétaire de l’entreprise ait senti le vent changer puisqu’il a quitté les États-Unis en septembre et il est en fuite depuis.
Ce n’est en revanche pas le cas des trois autres accusés qui vivent tous à San Diego, où se trouvent les locaux de Girls Do Porn.
D’après Fox 5 San Diego, les activités de l’entreprise lui auraient permis de générer plus de 17 millions de dollars de revenus. A noter que la chaîne de l’entreprise est toujours accessible sur Pornhub, où certaines de ses vidéos dépassent les 20 millions de vues.