Le lundi 26 janvier 2025, à Dar es Salaam, en Tanzanie, le ministre d’État algérien, Mohamed Arkab, a tenu des discussions cruciales avec Mohamed Al-Jasser, président de la Banque Islamique de Développement (BID). Ces échanges se sont inscrits dans le cadre d’une session ministérielle portant sur « Politiques et réformes pour transformer le secteur de l’énergie en Afrique ». Leur objectif : explorer des stratégies visant à améliorer l’accès à l’énergie sur le continent africain, en particulier à travers le soutien financier de la BID.
Le ministre Arkab a mis l’accent sur le rôle fondamental que pourrait jouer la BID dans le financement de projets énergétiques destinés à combler le déficit énergétique en Afrique. Avec des millions de personnes privées d’électricité fiable, Arkab a souligné que la priorité devait être donnée à l’amélioration de l’accès à l’énergie, notamment pour la cuisson propre, élément vital pour la santé et le bien-être des communautés africaines. La promotion du gaz de pétrole liquéfié (GPL) comme source d’énergie durable et l’investissement dans les infrastructures énergétiques, tels que les réseaux électriques et la production d’électricité, sont des axes de développement essentiels pour combler ces lacunes.
La coopération entre l’Algérie et la BID vise aussi à stimuler les énergies renouvelables à travers des projets solaires et éoliens. L’Algérie, fort de son expérience dans ce domaine, considère que la BID pourrait offrir un soutien financier et une expertise technique indispensables à la transition énergétique du continent. Toutefois, la mise en œuvre de ces projets nécessitera des partenariats solides et une mobilisation des ressources à grande échelle, impliquant les gouvernements africains, les institutions régionales, ainsi que les partenaires financiers internationaux.
Le ministre Arkab a également souligné la nécessité de renforcer les partenariats régionaux et internationaux pour éviter que certains pays africains ne soient laissés pour compte dans la transition énergétique mondiale. Cependant, des obstacles subsistent : la gouvernance parfois défaillante et les divergences d’intérêts entre les pays africains peuvent freiner l’efficacité des projets. De plus, la BID, bien que perçue comme un acteur clé, se voit confrontée à des contraintes financières et géopolitiques qui peuvent limiter son impact dans cette transformation.
L’initiative algérienne pourrait servir de modèle pour d’autres pays africains en matière de financement énergétique. En s’associant avec la BID et en mettant à profit son expérience dans les énergies renouvelables, l’Algérie se positionne en tant que leader stratégique dans le développement énergétique africain. Toutefois, l’appel du ministre Arkab à une coopération renforcée ne saurait occulter les défis structurels du continent. La mise en œuvre des projets énergétiques, même soutenue par des financements robustes, pourrait être entravée par les obstacles institutionnels et politiques internes.
Si l’Algérie réussit à mobiliser les financements nécessaires et à renforcer la coopération régionale et internationale, l’Afrique pourrait connaître une véritable transformation énergétique, capable de répondre aux besoins des millions de personnes sans accès à l’énergie. Cependant, la réussite de cette ambition dépendra de la capacité des pays africains à surmonter les défis internes et à mettre en place une gouvernance énergétique cohérente et efficace. L’Algérie, par son rôle moteur dans ce domaine, pourrait incarner cette transformation tant attendue.