L’Inde et la Chine ont annoncé ce lundi un accord pour reprendre les vols directs entre leurs deux pays, interrompus depuis près de cinq ans à cause de la pandémie de Covid-19 et des tensions politiques qui en ont découlé. Cette décision marque une étape importante dans la normalisation des relations entre ces deux puissances asiatiques.
Cette annonce a été faite à l’issue de la visite du secrétaire indien aux Affaires étrangères, Vikram Misri, à Pékin. Le ministère indien des Affaires étrangères a souligné un « accord de principe » visant à rétablir les liaisons aériennes, précisant que les équipes techniques des deux nations se réuniront prochainement pour finaliser les modalités.
Outre les vols, la Chine a donné son feu vert à la reprise d’un pèlerinage important pour les fidèles hindous vers un sanctuaire dédié à la divinité Krishna. Ce pèlerinage, suspendu depuis 2020, est un symbole culturel et spirituel fort pour les relations bilatérales.
Les vols entre l’Inde et la Chine, qui atteignaient environ 500 rotations mensuelles avant 2020, avaient été stoppés dans un contexte de crise sanitaire, mais aussi en raison d’un affrontement militaire meurtrier dans l’Himalaya. Cet incident, survenu en 2020, avait exacerbé les tensions, causant la mort de 20 soldats indiens et 4 soldats chinois, et entraînant des mesures de rétorsion économique de l’Inde contre la Chine.
Depuis, plusieurs efforts diplomatiques ont été déployés, notamment un désengagement militaire dans certaines zones frontalières contestées et une rencontre officielle entre les dirigeants chinois et indiens en 2024.
La reprise des vols pourrait relancer les échanges économiques entre les deux géants asiatiques, tout en offrant une opportunité de rétablir la confiance mutuelle. Les relations économiques restent cruciales, malgré la concurrence stratégique en Asie du Sud.
Selon le ministère chinois des Affaires étrangères, « l’amélioration des relations sino-indiennes est dans l’intérêt fondamental des deux pays », une déclaration qui reflète une volonté partagée de renforcer la coopération.
Bien que des différends frontaliers et commerciaux persistent, cet accord sur les vols directs constitue une étape significative dans le rapprochement progressif des relations bilatérales. Les observateurs espèrent que cette dynamique positive ouvrira la voie à une collaboration renforcée dans d’autres domaines clés.