Le président des États-Unis, Donald Trump, semble redéfinir la politique militaire en matière de recrutement de soldats transgenres. Le 28 janvier 2025, un décret signé par le président a relancé le débat sur la place des personnes transgenres dans les forces armées américaines. Si cette nouvelle mesure ne comporte pas d’interdiction immédiate, elle exige du Pentagone qu’il examine les programmes en place et évalue l’efficacité des soldats transgenres en fonction de l’état de préparation des services qui les intègrent.
Ce décret représente un potentiel tournant dans la politique militaire américaine, bien que les changements radicaux ne soient pas encore en vigueur. Donald Trump, qui a toujours été une critique ouverte des militaires transgenres, avait déjà tenté d’imposer une interdiction totale durant son premier mandat. Toutefois, cette initiative s’était retrouvée embourbée dans des batailles juridiques complexes et n’avait pas pu se concrétiser comme prévu.
Dans son décret actuel, le président n’impose pas une interdiction absolue, mais exige une réévaluation détaillée de la situation des militaires transgenres au sein de l’armée américaine. Le document exige que le Pentagone passe en revue les programmes et évalue si les soldats transgenres peuvent servir de manière efficace en fonction des standards de préparation des différentes branches de l’armée. Cela pourrait ouvrir la voie à une révision des politiques de recrutement et à une remise en question des critères d’admissibilité des soldats transgenres.
Lorsqu’il a pris ses fonctions en janvier 2021, le président Joe Biden a pris une mesure radicale en annulant immédiatement l’interdiction de Donald Trump, réintégrant les militaires transgenres dans les forces armées. Biden a également ordonné la couverture des frais médicaux liés à la transition pour les soldats concernés, un acte fort qui symbolisait un changement de direction par rapport à la politique de son précédent.
Selon les estimations, entre 9 000 et 14 000 militaires transgenres servent actuellement dans l’armée américaine. Cependant, il n’existe pas de recensement précis, car le ministère de la Défense a préféré laisser chaque service effectuer ses propres relevés afin de mieux évaluer cette population.
Les avocats qui s’opposaient à l’interdiction de Trump en 2017 se sont déjà exprimés, annonçant leur intention de contester toute nouvelle interdiction de manière vigoureuse. Ils considèrent qu’un retour en arrière serait une violation des droits constitutionnels des personnes transgenres, qui, selon eux, doivent avoir le droit de servir et de contribuer pleinement à la défense de leur pays.
Alors que l’administration Trump prend une nouvelle mesure pour évaluer la place des transgenres dans l’armée, l’avenir de ces militaires reste incertain.