Avec l’entrée du mois sacré de Ramadan, la machine répressive du régime algérien tourne à plein régime. Face à l’explosion du nombre de détenus d’opinion, des militants ont lancé un appel pressant pour la libération des prisonniers politiques surtout ceux qui ont lancé la campagne « Manich Radi », dénonçant une surpopulation carcérale étouffante et qui ont mis en garde contre une situation explosive qui pourrait plonger le pays dans le chaos, voire dans une guerre civile. Pendant ce temps, la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) tire la sonnette d’alarme : les prisons algériennes atteignent des niveaux d’engorgement records, conséquence directe des vagues d’arrestations arbitraires orchestrées par le régime. L’organisation exhorte les autorités à mettre un terme à cette dérive autoritaire et à trouver des solutions immédiates pour désengorger les geôles du pays.
Le dernier communiqué des autorités, justifiant une campagne massive d’arrestations menée par l’Armée Nationale Populaire (ANP) contre des civils, a jeté de l’huile sur le feu. Une organisation de défense des droits humains, visiblement visée par cette déclaration, dénonce une manœuvre d’intimidation visant à légitimer la répression et à museler toute voix dissidente. Pire encore, elle accuse le régime d’interférer directement avec l’indépendance de la justice, foulant aux pieds la Constitution et les engagements internationaux de l’Algérie.
Les prisons algériennes ne sont plus que des mouroirs surpeuplés, où la torture psychologique et l’humiliation sont devenues la norme. L’ANP, en multipliant les arrestations arbitraires, transforme le pays en une immense prison à ciel ouvert. La crise carcérale est désormais un véritable baril de poudre, et le régime, enfermé dans sa logique répressive, joue avec le feu.
