Les prix du pétrole affichent aujourd’hui une dynamique contrastée, réagissant à la croissance des réserves de pétrole aux États-Unis, au Brexit, ainsi qu’aux statistiques en provenance de la Chine.
Les prix du pétrole ont augmenté vendredi après de légères pertes dans la matinée, les prix du matin se sont transformés en bénéfices et ont atteint des sommets quotidiens vers midi. Le dernier baril (159 litres) du Brent de la mer du Nord coûtait 60,17 dollars américains. C’était 26 cents de plus que jeudi. Le prix du baril de West American Intermediate (WTI) américain a augmenté de 55 cents à 54,48 dollars américains.
La dynamique multidirectionnelle des prix du pétrole est due aux statistiques de l’Administration Information de l’Energie (AIE) de l’US.
Selon l’AIE, les réserves commerciales de pétrole aux États-Unis pour la semaine terminée le 11 octobre 2019 ont augmenté de 9,3 millions de barils, pour atteindre 434,9 millions de barils.
L’augmentation des réserves de pétrole s’est avérée importante, bien supérieure aux prévisions des experts, tablant sur une augmentation de 4 millions de barils, et à peine inférieure aux estimations de l’API, qui prévoyait une augmentation hebdomadaire des réserves de pétrole aux États-Unis de 10,5 millions de barils.
Aux États-Unis, par contre, une diminution des réserves de carburant est enregistrée.
Selon EIA, stocks d’essence par semaine a diminué de 2,6 millions de barils., à 226,2 millions de barils., les réserves de distillat – de 3,8 millions de barils., jusqu’à 123,5 millions de barils.
La production de pétrole aux États-Unis n’a pas changé, atteignant un record de 12,6 millions de barils par jour.
Le marché est également influencé par des statistiques controversées, les statistiques macroéconomiques en provenance de Chine, qui ont montré un ralentissement de l’économie du pays à un minimum de près de 30 ans.
L’administration de la statistique de la Chine a indiqué que la croissance du PIB de la Chine a ralenti de 6,2% au 2 m trimestre à 6% au 3 m trimestre 2019.
Les experts prévoient une croissance moyenne de 6,1%, de sorte que le message des statistiques de l’État de la Chine portant sur le marché très troublé.
De plus, l’indicateur de la 3ème trimestre de 2019 était l’indicateur trimestriel le plus faible de l’ensemble des 27 années d’historique des observations.
Mais il y a aussi des aspects positifs: le volume de la production industrielle en Chine en septembre 2019 a augmenté de 5,8% par rapport à 4,4% en août, dépassant ainsi les prévisions des analystes qui l’avaient prévu autour de 5%.
En revanche, le soutien du pétrole a été fourni par la demande d’actifs risqués, en hausse la veille.
Le Royaume-Uni et la Commission européenne sont parvenus à un accord sur les termes du Brexit.
Jusqu’à présent, la question de savoir si le parlement britannique soutiendra l’accord reste ouvert.
Pour être approuvé, il faudra non seulement le soutien de non-conservateurs, mais également celui d’autres partis qui n’aiment pas vraiment le document.
Le vote parlementaire est prévu pour le 19 octobre 2019.
Si elle est approuvée, la sortie du Royaume-Uni de l’UE est prévue pour le 31 octobre 2019.
Malgré ces fluctuations, en général, la situation mondiale de l’offre et de la demande sur le marché du pétrole n’a pas changé.
Les experts estiment qu’il est très probable qu’une guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine provoquera une récession en 2020. L’espoir que l’accord commercial intérimaire conclu entre les États-Unis et la Chine puisse inverser la tendance au ralentissement de l’économie chinoise s’affaiblit.
Des attentes négatives grandissent concernant la croissance mondiale de l’économie dans son ensemble.