Après des décennies d’attente et de désillusions, les Proteas inscrivent leur nom en lettres d’or au sommet du cricket mondial, en remportant la finale du Championnat du monde de test face à l’Australie par cinq guichets.
L’Afrique du Sud a enfin brisé la malédiction. Au mythique Lord’s Cricket Ground, théâtre des plus grandes épopées du cricket, les Proteas ont décroché leur tout premier titre majeur en battant l’Australie, championne en titre, dans une finale haletante du Championnat du monde de test (WTC). Une victoire limpide par cinq guichets, mais surtout un triomphe chargé d’émotion et de symboles pour une nation longtemps à la recherche de reconnaissance au sommet du cricket mondial.
Il aura fallu 27 ans pour revivre la joie d’un titre international. Depuis le Trophée des Champions de 1998, l’Afrique du Sud échouait systématiquement dans les grandes compétitions de l’ICC. Cette fois, portée par un collectif soudé, une stratégie implacable et une patience d’orfèvre, elle a franchi la ligne d’arrivée avec éclat.
Une course-poursuite maîtrisée
Les Sud-Africains, reprenant la journée avec un score prometteur de 213-2, ont atteint 282-5 avant la pause déjeuner, signant ainsi la deuxième plus grande remontée victorieuse de l’histoire du test cricket au Lord’s. L’Australie, pourtant agressive et tenace, n’a jamais pu renverser la tendance.
Le héros du jour, Aiden Markram, a une nouvelle fois été impérial. Il a prolongé son centenaire entamé la veille jusqu’à 136 runs, passant plus de six heures à contenir les assauts de Pat Cummins, Mitchell Starc et Josh Hazlewood. Son élimination, alors qu’il ne restait que six points à marquer, n’a en rien gâché la fête.
La délivrance est venue de Kyle Verreynne, qui a brisé la tension d’un somptueux drive dans les couvertures pour offrir le point décisif et libérer une nation entière.
Temba Bavuma, premier capitaine noir à soulever un trophée ICC, a incarné la résilience, le sang-froid et l’unité.
« C’est plus qu’un titre. C’est une réponse à toutes les critiques, un hommage à ceux qui ont cru malgré les échecs. Aujourd’hui, nous sommes champions, mais surtout unis », a-t-il déclaré.
Keshav Maharaj, submergé par l’émotion, a rappelé :
« Après tant d’années de souffrance, franchir cette ligne d’arrivée est un moment indescriptible. Ce trophée n’est pas seulement le nôtre, il appartient à tous les Sud-Africains. »
Les Australiens n’ont pas démérité. Malgré une défense acharnée de leur titre, ils ont été dépassés par la détermination d’un adversaire enfin prêt à écrire sa propre légende. Ils ont épuisé toutes leurs options, mais ni la stratégie ni l’expérience n’ont suffi à contenir le feu sacré sud-africain.