Malgré huit mois de manifestations en Algérie, les historiens et les analystes affirment que les généraux ne se rendront pas à cette vague révolutionnaire et ne compromettront pas leurs droits historiques de gouverner l’Algérie.
Les régimes coloniaux et même ceux du Golfe, en particulier les Émirats arabes unis, ont défendu l’idée que le pouvoir en Algérie était réservé aux généraux uniquement.
Ces analyses sont-elles vraies ? Ou est-ce simplement une implantation démoniaque dans le cerveau des Algériens pour qu’ils ne pensent pas à se débarrasser du régime militaire et à rechercher un régime civil comme les autres pays développés?…
De nombreux historiens et analystes affirment que le début du régime militaire algérien était avec les généraux de l’armée turque de janissaires et s’est prolongé pendant des siècles et est resté sous le régime des généraux français.
À l’époque moderne, le régime militaire a commencé par un coup d’État contre les moudjahidines après l’indépendance. Alors maintenant tout le monde se demande ce que des manifestations pacifiques peuvent faire vraiment aux généraux et surtout devant leurs armes mortelles et leurs équipements militaires ?
La réponse est qu’ils peuvent faire beaucoup. Il faut juste une application efficace. En effet, la révolution du pouvoir populaire aux Philippines montre bien ce que des méthodes de protestation pacifiques peuvent faire face aux chars du dictateur.
Un dictateur tire toujours sa force des différends, différenciations et des divisions de son peuple, ce qui lui permet d’écraser plus facilement à part chaque faction qui lui est opposée.
Mais si les différentes factions politiques et le spectre populaire s’unissent,
Le dictateur va perdre une grande partie de sa capacité à convaincre ses soldats de les écraser. Il sera difficile de gérer des soldats parce qu’ils sont eux aussi une partie du peuple surtout si la scène des manifestations devient une scène populaire pacifique.
Il est facile pour le régime d’accuser une faction particulière de trahison ou d’écraser toute résistance armée. Mais il est difficile de convaincre les soldats d’ouvrir le feu sur des manifestations pacifiques impliquant différentes factions. C’était la clé du succès de la révolution en Philippine. En outre, les officiers libres de l’Armée qui jouent un rôle important dans le renversement du tyran Gaid Salah.